Un incendie d’environ 30 minutes qui a endommagé l’ouvrage. « Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a mené des investigations pour évaluer l’impact précis sur le pont et mesurer les réparations à effectuer, explique Arnaud Gauthier. Elles ont montré que le béton du tablier du pont est endommagé de manière assez importante. Les précontraintes (le squelette en acier du pont qui en assure la pérennité) n’ont, elles, pas été touchées. Si elles avaient été abîmées, on en aurait eu pour des mois de travaux ».
Des travaux 24 h/24
Avec uniquement le béton du tablier à reprendre, le chantier durera moins d’une semaine, de ce vendredi 21 novembre 21 h à jeudi 27 novembre au soir. Ce qui nécessitera de fermer le pont et les deux voies de la rocade extérieure durant ce laps de temps. « La rocade rouvrira le jeudi 27, 24 heures avant le pont où la circulation reprendra le vendredi 28 avant 7 h », précise Nathan Tavernier, chef du district de Rennes à la Diro.
Ces travaux seront « exceptionnels », reconnaît Arnaud Gauthier. Exceptionnels par les bouchons qu’ils devraient occasionner, mais aussi par la nature même de ce chantier. « Les équipes travailleront 24 h/24, le week-end comme en semaine, pour réduire au maximum la durée de la gêne, explique Nathan Tavernier. Ils consisteront d’abord à décaper le béton endommagé, sur 5 à 10 cm, par hydrodémolition ». C’est-à-dire en projetant de l’eau sous pression pour retirer une partie du béton du tablier situé sous le pont. « Tous les travaux auront lieu sous le pont, c’est pour cela que les deux voies de la rocade seront fermées, ajoute Arnaud Gauthier. Ensuite, on remettra du béton. » Montant total des travaux : 300 000 €.
« Tout le chantier sera confiné »
Et si certains curieux ne devraient pas résister à l’envie d’aller faire un tour sur place, ils risquent d’être déçus. « Tout le chantier sera encapsulé, confiné, on ne pourra rien voir », prévient Nathan Tavernier. L’idée est d’éviter les projections de béton et de poussières lors de l’hydrodémolition. « Et puis les températures baissent à cette période de l’année, cela permettra de chauffer la zone pour une meilleure prise du béton ».
Objectif : réduire au maximum la durée des travaux et, par conséquent, la fermeture des deux voies de la rocade extérieure au niveau du pont d’Alma qui devrait occasionner « une situation de congestion exceptionnelle », craint la Diro. Qui a appelé les entreprises du secteur à privilégier le télétravail pour leurs salariés et à « différer les voyages non urgents vers Rennes ».