Publié le
21 nov. 2025 à 10h18
Dans la salle de permanence, plusieurs collégiens se sont retrouvés face à une policière qui leur a demandé d’ouvrir leurs sacs et ont subi des « palpations ». Le 7 novembre dernier, l’exercice PPMS (plan particulier de mise en sûreté) a pris une tournure inattendue au collège Fontcarrade de Montpellier.
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Les policiers présents devaient accompagner l’exercice d’intrusion-confinement. Leur rôle devait se limiter à l’appui technique. Des élèves ont pourtant décrit l’inspection de leurs sacs, la prise de leurs identités et des palpations réalisées dans la salle d’étude. Le chef d’établissement était absent au début des opérations.
SUD Éducation Hérault affirme que « le contrôle d’identité des mineurs, leur palpation et la fouille de leurs sacs ont été effectués dans la plus grande illégalité, et sans la moindre protection des adultes encadrants ». Le syndicat rappelle que l’inspection d’un sac exige une demande du chef d’établissement ou du procureur, ainsi que le consentement de l’élève. Il précise que les palpations de sécurité ne peuvent intervenir que dans des contextes définis par la loi, sans rapport avec la situation du collège.
La préfecture défend un exercice mené normalement
La préfecture de l’Hérault fournit une version opposée. Elle précise que « les référents sûreté de la police nationale sont intervenus le 7 novembre à la demande du proviseur du collège Fontcarrade à Montpellier pour accompagner l’exercice de sécurité PPMS sur la base d’un scénario intrusion-confinement », et assure que « l’exercice PPMS en question s’est déroulé dans des conditions normales ». Elle indique qu’ »un seul incident a été relevé en toute fin d’exercice lorsqu’une CPE a sollicité l’intervention d’un policier en salle d’étude pour faire revenir le calme parmi les élèves ».
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Face aux interrogations, la préfecture annonce une procédure interne : « Le préfet de l’Hérault a sollicité auprès de la DIPN et de la DASEN un rapport administratif pour connaître le déroulé des évènements et les conditions d’intervention de la police dans cette enceinte ». Affaire à suivre.
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