Par

Amandine Mehl

Publié le

21 nov. 2025 à 14h15

Un vaste trafic de drogues, installé au 3 rue Jean Mihé à Nancy, a été démantelé. À l’issue, dix personnes ont été placées en garde à vue, annonçait le parquet mardi 18 novembre 2025.

Ce vendredi 21 novembre, François Capin-Dulhoste, procureur de la République de Nancy, a communiqué sur le profil des individus. Voici ce que l’on sait à ce stade de l’enquête.

Deux frères soupçonnés d’être à la tête du réseau

Sur les dix individus interpellés, sept ont été déférés au tribunal judiciaire de Nancy en comparution immédiate ce vendredi. Parmi eux, deux frères, soupçonnés d’être à la tête du réseau. Le plus jeune, âgé de 22 ans, a déjà été condamné quatre fois, dont deux fois pour trafic de stupéfiants en 2022 et 2023. Le second, âgé de 24 ans, a déjà été condamné cinq fois, dont deux fois pour trafic de stupéfiants en 2020 et 2022.

Leur oncle, âgé de 46 ans, en fait aussi partie. Son domicile servait de laboratoire de coupe, de lieu de conditionnement et de stockage de stupéfiants et d’armes. Son casier judiciaire fait mention de huit condamnations entre 2008 et 2004. Pour délits routiers essentiellement, mais aussi pour détention et usage de stupéfiants en 2008 et détention d’arme de catégorie B et C en 2024.

L’homme chargé de la recharge des points de deal déjà condamné 11 fois

On compte également un homme de 27 ans, soupçonné d’être leur lieutenant, chargé de la recharge des points de deal et de la collecte des fonds. Son casier judiciaire porte trace de onze condamnations, principalement pour violences, acte d’intimidation, outrage et rébellion.

Mais aussi un homme de 28 ans, soupçonné d’avoir fourni un appui logistique en entreposant des stupéfiants et en louant les véhicules utilisés par les deux frères. Selon M. Capin-Dulhoste, son casier judiciaire comporte deux mentions, entre 2016 et 2021, pour circulation sans assurance et refus d’obtempérer par conducteur de véhicule.

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Une ancienne « nourrice » déférée

Toujours au sein du communiqué de presse, l’on apprend qu’un homme de 56 ans, ancienne « nourrice » et point de repli des têtes de réseau, est déféré ce jour, mais poursuivi par comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Son casier judiciaire fait état de cinq mentions, entre 1992 et 2020. Notamment, en 1997, pour offre ou cession en vue de sa consommation personnelle et usage de stupéfiants en 2003 et 2020.

Trois gardes à vue levées sans suite

Une procédure incidente a également été ouverte pour un individu découvert dans l’un des appartements de repli des vendeurs, où se trouvaient numéraire et stupéfiants, lors des interpellations. Âgé de 23 ans, il a déjà été condamné pour violence et usage de stupéfiants. Il est, lui aussi, déféré dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

S’agissant des trois autres individus, les gardes à vue ont été levées sans suite.

Les deux frères soupçonnés d’être à la tête d’un important point de deal

Pour rappel, les deux frères sont suspectés d’avoir organisé un « point de deal » qui pouvait « rapporter environ 8 000 euros par jour ».

Au total, 95 policiers ont été mobilisés pour l’opération. Les perquisitions effectuées dans les domiciles et les véhicules des mis en cause ont permis de découvrir 15,7 kg d’héroïne, 4 kg de cocaïne et 10 kg de cannabis d’une valeur approximative de 500 000 euros.

Les forces de l’ordre ont aussi saisi plus de 41 000 euros, des armes, soit un pistolet 9 mm, un fusil à pompe et un pistolet mitrailleur, de même que des vêtements ou accessoires de marque, possédés par les deux frères, estimés à ce stade à près de 100 000 euros.

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