Le Premier ministre a notamment proposé de transférer leurs compétences au profit des préfets et des départements.
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Publié le 21/11/2025 21:14
Temps de lecture : 2min

Le logo de l’Agence Régionale de Santé (Grand Est), à Nancy, le 12 novembre 2021. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)
Après onze anciens ministres de la Santé, au tour de l’Ordre des médecins de tirer la sonnette d’alarme. L’instance professionnelle qui représente les docteurs s’est inquiétée, vendredi 21 novembre, du projet de Sébastien Lecornu de transférer aux préfets et aux conseils départementaux les compétences de santé aujourd’hui dévolues aux Agences régionales de santé (ARS).
Dans un communiqué, « le Conseil national de l’Ordre des médecins exprime sa préoccupation quant à l’hypothèse d’une suppression à l’horizon 2026 des Agences régionales de santé ». « La priorité ne réside pas dans la disparition de cet échelon régional, mais dans la redéfinition de ses missions et le renforcement de ses capacités d’action pour répondre aux réalités sanitaires des territoires », a-t-il ajouté.
Les ARS, qui comptent près de 8 000 agents, sont depuis 2010 le bras armé de l’Etat pour appliquer la politique de santé sur le terrain. Elles ont des compétences notamment en matière de veille sanitaire et de préparation aux crises, et de régulation de l’offre de santé, en particulier en ce qui concerne les établissements hospitaliers et les Ehpad. Depuis leur naissance, elles sont très critiquées par les élus locaux, qui les accusent de bureaucratisme et d’inefficacité.
Devant l’Assemblée des départements de France, le Premier ministre a proposé de transférer leurs compétences au profit des préfets et des départements, et d’accorder aux départements une partie des recettes de CSG (contribution sociale généralisée) qui financent aujourd’hui la Sécurité sociale.
Dans son communiqué, l’Ordre des médecins appelle à un « recentrage des ARS sur leurs compétences sanitaires », et à une « autonomie renforcée » dans l’application des politiques nationales. L’Ordre insiste également sur la nécessité pour les Agences « d’impliquer davantage les élus des collectivités, départements et régions, échelons indispensables pour comprendre les réalités locales ».