Sophie Lebrun, metteuse en scène et comédienne, est co-directrice, avec Martin Legros, de la compagnie La Cohue fondée en 2009. La troupe caennaise jouera mardi 25 novembre 2025 au Carré Sévigné à Cesson-Cévigné (Ille-et-Vilaine).

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De quoi parle Une pièce sous influence et quels thèmes aborde-t-elle ?

La pièce met en scène un couple, Anna et Mathias, dont la vie a été bouleversée par la perte de leur fille quelques années auparavant. Lorsqu’ils s’apprêtent à vendre leur maison (un lieu chargé de souvenirs et de tensions), une soirée organisée par Anna avec les futurs acquéreurs va tout faire basculer.

On assiste alors à un huis clos où les secrets, les douleurs enfouies et les divergences profondes entre les deux époux, frappés par le deuil, ressurgissent. Au départ, le ton est léger : on sort d’un carnaval, on rit beaucoup. Puis, au fil des scènes, la comédie glisse vers une exploration plus intime du deuil, du rapport à la mort, des croyances personnelles, mais aussi des façons contrastées de survivre à une tragédie. Le couple invité agit comme un révélateur de la discorde latente qui existe entre Mathias et Anna.

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Pourquoi ce titre, Une pièce sous influence ?

Le titre fait écho au film Une femme sous influence de John Cassavetes, un réalisateur que nous aimons beaucoup. C’est un clin d’œil, mais aussi une manière de rappeler que la chambre de la petite fille, gardée intacte, reste un lieu « sous influence ». L’espace, comme les personnages, porte encore l’empreinte du deuil. L’influence est autant émotionnelle que symbolique.

Comment avez-vous travaillé la mise en scène et l’espace scénique ?

Martin qui a écrit le texte et moi avons opté pour une scénographie très dépouillée : pas de décor réaliste, mais un large parterre de confettis évoquant la fin du carnaval. Cela crée un espace libre où les acteurs peuvent jouer intensément, avec des scènes longues et rythmées. Un batteur, présent tout au long du spectacle, accompagne Anna et les comédiens, ponctue les dialogues et crée des respirations. Tout se joue à vue, sans artifices, dans une tension croissante.

Mardi 25 novembre, à 20 h, au Carré Sévigné. Tarifs : 29 € et 23 €. Durée : 1 h 40. Dès 13 ans.