De son propre aveu, la campagne ne ressemblera en rien à celle de 2020. Et pour cause, Olivier Lutersztejn a désormais de l’expérience. Novice en politique en 2020, il a aujourd’hui plus de cinq ans en tant que conseiller municipal d’opposition sur lesquels s’appuyer. D’autant que durant ces cinq années, son groupe, La Valette en action, s’est montré très actif dans son rôle. Ce qui lui vaut des relations extrêmement tendues avec l’équipe municipale en place.

Pour les élections 2026, sa liste (pas encore finalisée) prône « la rupture » et souhaite « redonner des couleurs, une âme à la ville ».

Quatre axes de travail

Pour cela, le candidat entend axer son programme sur quatre priorités. La première d’entre elles, ce sera les finances. « La Valette est dans le rouge. L’endettement s’élève à 45 millions d’euros, c’est énorme. Il y a eu des dérives financières majeures de la part du maire et de son équipe. Les impôts ont explosé. La taxe foncière a augmenté de 35 %. Les Valettois n’en peuvent plus. »

Autre priorité pour ce chef d’entreprise de 58 ans : la sécurité. « Il faut retrouver une quiétude. Notamment dans le centre-ville où les violences sont quotidiennes. Nous devons donner plus de moyens à la police municipale. »

La « bétonisation » excessive de La Valette va évidemment être un élément fondateur du programme. Le sujet est un véritable cheval de bataille pour les conseillers d’opposition. « Le maire a construit partout et n’importe comment. Alors même que nous n’avons pas besoin d’autant de logements d’après les experts. Résultat : la ville est asphyxiée et saturée. Elle est sous la tutelle des promoteurs ! » Une des premières actions d’Olivier Lutersztejn, s’il est élu, sera de stopper les projets non lancés. « À la place des Terrasses du pin en centre-ville, par exemple, nous construirons un grand parc. » Le deuxième projet urbanistique d’envergure serait mené à la Coupiane. « Nous voulons reconstruire l’espace Albert-Camus qui aujourd’hui est complètement délabré mais surtout présente de lourdes failles de sécurité. ».

Enfin, La Valette en action insiste sur l’importance de la probité publique. Alors que le groupe a déposé deux plaintes contre le maire Thierry Albertini pour favoritisme et prise illégale d’intérêts, entre autres, il tient à ce que les pratiques « illégales » et « dispendieuses » cessent au plus vite. « Nous n’avons qu’une hâte : que la justice se prononce. »

Une liste citoyenne

Pour mener à bien son projet, l’opposant veut réunir le plus largement possible. « Nous constituons une liste citoyenne. Nous ne sommes soutenus par aucun parti politique, explique celui qui a été un temps représentant local de La République en Marche. D’ailleurs, nous construisons notre programme en collaboration avec les Valettois. » Pour être au plus près de la population, l’équipe va enchaîner le porte-à-porte et organiser des petites réunions chez l’habitant. « Nous sommes également très actifs sur les réseaux sociaux. Et en janvier, nous ouvrirons notre permanence en plein centre-ville. »

Pour rappel, en 2020, La Valette en action avait obtenu près de 20 % des suffrages.