Les députés français ont voté une redevance de deux euros sur les colis de moins de 150 euros en provenance de pays hors UE. Une mesure qui cible directement les plateformes chinoises de fast fashion.
L’Assemblée nationale française a adopté mercredi soir la création d’une taxe de deux euros sur les petits colis importés hors Union européenne. Le texte a recueilli 208 voix favorables contre 87 voix contre dans le cadre de l’examen du budget 2026. Cette redevance entrera en vigueur le 1er janvier 2026, neuf mois avant la plupart des autres pays européens. Les chiffres justifient l’urgence de la mesure, explique TV Monaco dans un reportage consacré au sujet. En 2024, 4,6 milliards de colis de moins de 150 euros sont entrés en Europe, soit plus de 145 par seconde. Selon la Commission européenne, 91% provenaient de Chine. Ces envois échappaient jusqu’ici aux droits de douane et aux contrôles systématiques. Seuls 0,125% des colis ont été vérifiés l’année dernière par les douanes françaises.
500 millions pour renforcer les contrôles
La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a défendu une redevance destinée à financer l’achat de scanners et le recrutement de douaniers. Le dispositif devrait rapporter 500 millions d’euros annuels. Les fonds permettront de détecter les produits dangereux ou non conformes qui circulent via les plateformes comme Shein et Temu. La redevance sera collectée via le circuit de la TVA, alimenté directement par les plateformes, et non par les consommateurs.