Harold Huwart, ici en octobre 2025, est le seul député à avoir voté pour la partie recettes du budget.

TELMO PINTO / NurPhoto via AFP

Harold Huwart, ici en octobre 2025, est le seul député à avoir voté pour la partie recettes du budget.

EN BREF Durant la nuit, les députés ont rejeté très massivement la partie recettes du Budget 2026.
Harold Huwart, député d’Eure-et-Loir, est le seul à avoir voté pour.
Membre du parti radical, il est porte-parole du groupe Liot et espère une candidature sociale-démocrate en 2027.

Seul au milieu de l’hémicycle. Quand, aux environs de 1h45 dans la nuit de vendredi à samedi 22 novembre l’Assemblée nationale devait voter la première partie du budget 2026, un seul petit point bleu est apparu sur l’écran. Il faut bien chercher en haut à gauche pour trouver l’unique député qui a apporté sa voix pour l’adoption du texte quand 84 se sont abstenus et 404 ont voté contre.

Harold Huwart ne s’est pas trompé. C’est bien volontairement que le député de la 3e circonscription d’Eure-et-Loir s’est singularisé de ses pairs à l’issue de 125 heures de débats qui n’auront donc servi à rien. Car le texte part directement au Sénat sans aucun des amendements votés et sans que les députés ne discutent du volet dépenses du budget.

Un seul député, Harold Huwart (Liot) a voté pour la partie recettes du Budget.

Un seul député, Harold Huwart (Liot) a voté pour la partie recettes du Budget.

« Je veux un budget pour la France. Je ne comprends pas par quelle logique vous arrivez à trouver une majorité sur chaque article et une unanimité contre le texte. C’est inouï, inédit. Heureusement que le ridicule ne tue pas, on aurait 577 morts à déplorer », avait déclaré avant le vote celui qui siège au sein du groupe Liot (celui des indépendants) depuis son élection. C’était à l’été 2024 après la dissolution voulue par Emmanuel Macron. Soutenu au second tour par le Nouveau Front Populaire et la coalition macroniste, il avait battu le candidat RN Christophe Bay.

Pour une candidature Glucksmann ou Cazeneuve en 2027

Élu de gauche depuis une dizaine d’années, il est membre du parti radical, celui qu’avait aussi fréquenté son père François, secrétaire d’État au Commerce extérieur dans le gouvernement de Lionel Jospin. Conseiller ministériel pendant le quinquennat Hollande, celui qui est aussi vice-président de la région Centre-Val-de-Loire avait pris la suite de son père à la mairie de Nogent-le-Rotrou en 2020 avant de quitter ses fonctions, non-cumul des mandats oblige.

Pour la présidentielle de 2027, il espère l’émergence d’une candidature sociale-démocrate et sa présence le 16 novembre au rassemblement de Bernard Cazeneuve et Raphaël Glucksmann en est l’illustration. C’est « l’amorce d’un rassemblement que l’on cherche depuis quelque temps et qui me paraît indispensable » face à une probable « union des droites », s’était-il réjoui alors.