- Des responsables ukrainiens et américains vont mener prochainement des pourparlers en Suisse pour discuter du plan de paix de Donald Trump.
- Kiev a présenté ses « consultations » comme étant « une nouvelle étape du dialogue » initiée avec Washington.
- Volodymyr Zelensky a signé, samedi 22 novembre, un décret pour former la délégation ukrainienne.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
Kiev va jouer cartes sur table. Des responsables ukrainiens et américains se retrouveront « dans les prochains jours » en Suisse pour discuter du plan de paix (nouvelle fenêtre) de Donald Trump, que Volodymyr Zelensky a repoussé, vendredi 21 novembre, malgré les pressions (nouvelle fenêtre), assurant qu’il allait proposer des « alternatives » à Washington.
« Dans les prochains jours, nous lancerons en Suisse des consultations entre de hauts responsables ukrainiens et américains sur les paramètres possibles d’un futur accord de paix », a annoncé, samedi 22 novembre, sur Facebook (nouvelle fenêtre) Roustem Oumerov, à la tête du Conseil de sécurité ukrainien.
« L’Ukraine aborde ce processus en ayant une vision claire de ses intérêts. Il s’agit d’une nouvelle étape du dialogue en cours depuis quelques jours, visant principalement à harmoniser nos visions quant aux prochaines étapes », a expliqué ce haut responsable ukrainien. « Nous apprécions l’implication de la partie américaine et sa volonté d’engager une discussion de fond. L’Ukraine continuera d’agir de manière responsable, professionnelle et cohérente, conformément aux exigences de sa sécurité nationale. »
Zelensky forme une délégation
Volodymyr Zelensky a signé de son côté samedi un décret formant la délégation qui sera chargée de participer « au processus de négociation avec les États-Unis et d’autres partenaires internationaux de l’Ukraine, ainsi qu’avec des représentants de la Russie » pour mettre fin à la guerre. Celle-ci sera menée par son bras droit, le chef de la présidence Andriï Iermak, et comprendra entre autres Roustem Oumerov, les chefs des services de sécurité et de renseignement et le chef d’état-major des armées.
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Le plan de paix américain en 28 points est vu avec une grande inquiétude à Kiev. Il reprend plusieurs exigences clés formulées par Moscou, à savoir que l’Ukraine lui cède des territoires, accepte une réduction de la taille de son armée et renonce à intégrer l’Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe. Donald Trump et Vladimir Poutine ont de leur côté pressé Volodymyr Zelensky d’accepter le texte. En vain.
Y.R. avec AFP
