Direction la case prison pour Jair Bolsonaro. Condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État, l’ancien président brésilien a été placé ce samedi en détention provisoire, a-t-on appris auprès de son avocat et de source proche du dossier. « Il a été fait prisonnier, mais je ne sais pas pourquoi », a déclaré à l’AFP Celso Vilardi, l’un de ses avocats.

Depuis des jours, Jair Bolsonaro se sait menacé d’une incarcération imminente pour commencer à purger sa peine. Dans un communiqué lapidaire, la police fédérale indique de son côté avoir exécuté un mandat de détention provisoire en application d’une décision de la Cour suprême.

Un « risque élevé de fuite »

Le placement samedi en détention provisoire de Jair Bolsonaro a été décidé en raison d’un « risque élevé de fuite » de l’ancien président brésilien d’extrême droite, a indiqué un juge de la Cour suprême dans sa décision consultée par l’AFP.

Assigné à résidence chez lui à Brasilia depuis août, Jair Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat, a tenté de « casser » son bracelet électronique dans l’espoir de fuir à la faveur d’une manifestation prévue samedi en fin de journée par ses partisans près de son domicile, selon le juge Alexandre de Moraes. Il évoque un « risque élevé de fuite ».

« Garantir l’ordre public »

Son placement en détention provisoire répond est destiné à « garantir l’ordre public », selon une source proche du dossier. Cette dernière évoque notamment l’appel à un rassemblement, une veillée de prière étant prévue ce samedi par ses partisans devant la résidence de l’ancien président à Brasilia, et « les risques pour autrui et pour le détenu lui-même. »

Vendredi, la défense de Jair Bolsonaro avait demandé à la justice qu’il purge chez lui sa peine, en invoquant ses problèmes de santé. L’ancien président d’extrême droite qui a dirigé le Brésil de 2019 à 2022 était assigné à résidence depuis août. Son appel a été rejeté par la Cour suprême.

Il avait été déclaré coupable le 11 septembre d’avoir été le chef d’une « organisation criminelle » ayant conspiré pour assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » après la victoire de son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, lors du scrutin d’octobre 2022. La Cour suprême a formellement rejeté la semaine dernière l’appel interjeté par Jair Bolsonaro de sa condamnation.