Cela n’aura pas échappé aux automobilistes qui ont circulé dans l’ouest de Strasbourg depuis une semaine : ils ont pu être amenés à emprunter la même voie que des rames de tramway. 

C’est en effet une nouveauté qui touche environ 30% des quatre kilomètres formant l’extension de la ligne F du tram, mise en service le 15 novembre  : par endroits, le tramway y côtoye des voitures, camionnettes, camions ou deux roues motorisés. Partout ailleurs à Strasbourg (sauf en certains endroits du centre-ville où il partage la voirie avec les piétons), le tramway circule en « site propre », ce qui signifie qu’il dispose d’une voie qui lui est réservée et ne partage pas la voirie avec le trafic routier.

Cohabitation à Koenigshoffen

Mais dans le coin de Koenigshoffen, on pratique la cohabitation : on dit alors que le tram circule en « site banal ». Ce fonctionnement nouveau a bien sûr été anticipé, faisant l’objet d’une formation dédiée des conducteurs de la CTS – plus de 450 d’entre eux y ont eu droit – afin qu’ils redoublent de prudence. Les automobilistes, eux, devront s’habituer au fil des semaines à suivre et à respecter ces véhicules plus encombrants que les autres.

Pour autant, ce n’est pas la première fois dans l’histoire de la ville qu’un tramway strasbourgeois risque de tamponner des automobiles  : c’était déjàs le cas jadis de l’ancien tram, qui roula dans Strasbourg jusqu’en 1960. 

Quand on remplaçait les trams par des bus

Avant la renaissance du tramway en 1992, c’est le 1er mai 1960 qu’on supprima à Strasbourg les dernières lignes de tram ancienne époque, dont les rames roulaient parmi les voitures. 

Ce tram vieillissant avait fonctionné depuis 1900 dans la capitale alsacienne. Il a été remplacé par des autobus. Dans les années 60, les bus étaient en effet considérés comme moins coûteux à exploiter, plus flexibles (changement de tracé possible sans travaux) et plus compatibles avec l’aménagement automobile des centres-villes.