Paris reprend son trône ! Une victoire nette 3-0 face au Havre, un Chevalier enfin décisif et le PSG repasse devant l’OM. La réponse du champion.
Pas de frissons tardifs, pas de suspense insoutenable cette fois-ci. Dans le chassé-croisé haletant qui l’oppose à l’Olympique de Marseille pour le trône de la Ligue 1, le Paris Saint-Germain a répondu au défi phocéen avec une autorité glaciale. Vainqueur serein du Havre (3-0) au Parc des Princes, le champion d’Europe a repris son bien et les commandes du championnat, s’offrant le luxe d’une soirée sans accroc avant de plonger dans le grand bain européen face à Tottenham. Une victoire nette, sans bavure, mais pas sans héros.
Chevalier, enfin la muraille attendue
Chevalier, enfin la muraille attendue
Car si le score laisse deviner une promenade de santé, il masque la belle audace d’une équipe havraise fidèle aux préceptes de Didier Digard. Le HAC n’est pas venu en victime expiatoire, il a joué, a osé, et aurait pu faire douter l’ogre parisien sans la prestation majuscule de Lucas Chevalier. L’ancien Lillois, parfois fébrile depuis son arrivée, a enfin signé son match référence. Décisif sur sa ligne (26e, 72e), sauvé par son poteau (70e), il a écœuré les attaquants normands et rassuré une défense remaniée où Marquinhos, préservé, a dû patienter pour sa 500e cape. Ce clean sheet, c’est le sien.
Le réalisme de Lee et Neves, le cauchemar de Ramos
Le réalisme de Lee et Neves, le cauchemar de Ramos
Devant, Paris a fait parler la poudre par ses hommes en forme, ceux qui ne tremblent pas. Lee Kang-in, véritable poison pour les défenses, a d’abord fusillé le portier havrais sur un centre de Mendes pour ouvrir le bal, malgré les protestations normandes pour une faute au départ de l’action. Puis c’est l’inévitable João Neves, en renard des surfaces, qui a profité d’un ballon traînant après une tentative de Barcola pour faire le break (65e). Une efficacité qui tranche cruellement avec le nouveau naufrage de Gonçalo Ramos. Titularisé pour faire souffler les cadres, le Portugais a encore vendangé, manquant l’immanquable seul face au but (34e). Une ombre tenace dans un tableau sinon idyllique.
Le banc termine le travail
Le banc termine le travail
Luis Enrique, l’œil rivé sur le calendrier démentiel qui s’annonce, a pu gérer ses forces. L’inusable Vitinha a soufflé, et les entrants ont parachevé le festival. En fin de match, Bradley Barcola, servi par un Kvaratskhelia inspiré, a scellé le score d’un tir croisé (87e), faisant oublier le raté du jeune Mbaye quelques minutes plus tôt.
Paris reprend la tête, Paris soigne sa différence de buts, et Paris ne déplore aucun blessé. Le contrat est rempli au-delà des espérances pour l’entame de ce marathon automnal. Le Havre a joué avec ses armes, mais la marche était trop haute face à un champion qui, même en gestion, reste impitoyable. Place désormais à Tottenham, avec le sentiment du devoir accompli.