Cyclo-cross de Gouesnou
Habituellement en course aux quatre coins du globe, Valentin Madouas tenait à honorer, samedi, ce rendez-vous à la maison. Devant une partie de sa famille, malgré un public clairsemé par une météo difficile, son plaisir était évident.
« Je fais le tour du monde le reste de l’année, donc si je ne suis pas capable d’être là, personne ne le fait », souriait-il. Avec seulement quatre sorties d’entraînement dans les jambes, sa quatrième place lui convenait parfaitement. « Je voulais juste ne pas prendre de tour par Nicolas David. C’est réussi. » Le vice-champion olympique 2024 repart même avec le titre honorifique de meilleur Gouesnousien.
Valentin Madouas (Groupama-FDJ) a terminé quatrième à Gouesnou. (Photo Antoine Périou)« Se mesurer à de grands noms du cyclisme français »
Plus que sa performance, c’est sa simple présence qui a marqué ses adversaires du jour. « J’avais déjà fini devant lui il y a deux ans à Lannion. C’est super quand de tels coureurs viennent sur des petites courses comme ça », apprécie Hugo Le Goff (VCP Loudéac), deuxième derrière l’intouchable Nicolas David. « Ce n’est pas le cas tous les week-ends. Ça permet à ceux qui n’ont pas accès aux grosses courses de se mesurer à de grands noms du cyclisme français. »
Troisième à l’arrivée, Pierrick Queffurus (VS Plabennec) savourait lui aussi l’instant. « Ça chambrait au départ. Lui voulait partir dernier, il ne voulait pas trop jouer à la bagarre. C’est toujours plaisant de courir contre quelqu’un de ce niveau. »
Dès ce dimanche, Madouas enchaîne avec le cyclo-cross des Trois Moutons, finale du challenge du Bout du Monde à Lampaul-Ploudalmézeau, dans une approche mêlant plaisir et foncier. « Je vais faire deux heures de vélo le matin, puis le cyclo-cross pour finir. Au moins, j’aurai travaillé. Je vais rentrer content, j’aurai fait mes efforts. »