Après avoir gravi l’Everest pour le centenaire du génocide arménien (2016), couru de Marseille à Erevan (2018), ramé de la cité phocéenne à Beyrouth (2023) et tenu 12 heures en gainage dynamique (2024), Ara Khatchadourian se lance un nouveau défi, toujours pour prôner la paix.
À 62 ans, il envisage un tour de la Méditerranée à vélo, avec un départ de Marseille vers l’Italie et un retour par l’Espagne. « Je n’ai pas encore étudié le détail, mais cela fait entre 15 000 et 20 000 kilomètres, assure le Marseillais d’adoption, Arménien d’origine et Libanais de naissance. Je pédale en salle et j’ai déjà réalisé des IronMan (des triathlons XXL, Ndlr). Mais le plus important est plus mental que physique. »
Ancien bijoutier, Khatchadourian pratique le sport « 4 à 8 heures par jour, presque 7 jours sur 7 ». Un défi plus colossal l’attend cependant : obtiendra-t-il le droit d’entrer en Palestine ? « Ce sera compliqué mais justement, je vais contacter tous les ministères des Affaires étrangères, les consulats de Marseille mais aussi les ambassades françaises dans les pays traversés. Je porte un message de paix, il faut que l’on se lève tous contre les gouvernements ou dirigeants qui promeuvent la guerre », poursuit celui qui a grandi dans un Liban déchiré par les armes.
Khatchadourian espère être accompagné par les populations locales. Et par les pouvoirs publics français, mais là encore, un obstacle de taille se dresse : la perspective des municipales, qui freine les demandes de subventions.