En trois ans, Maxime Rey a traversé 52 pays et quatre continents à la force des jambes. Le jeune Audois est rentré chez lui après un tour du monde à vélo de 57 000 km. Il en a tiré un film et prépare déjà la suite.
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Quand il aperçoit la Cité de Carcassonne, Maxime Rey sourit. Il n’avait plus revu l’Aude depuis trois ans. Trois ans passés à avancer, kilomètres après kilomètre, pour traverser plaines, déserts, forêts et montagnes. À 28 ans à peine, ce cyclo-voyageur s’est offert un tour du monde presque initiatique, parti de chez lui, dans l’Aude, sans entraînement et à peine deux semaines après avoir reçu son vélo. Il a filmé ce périple extraordinaire et raconté son aventure à Chloé Fabre et Frédéric Guibal de France 3 Occitanie.
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Maxime Rey raconte son tour du monde à vélo dans un film.
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©Chloé Fabre / Frédéric Guibal / France 3 Occitanie
Quand il quitte l’Aude, Maxime Rey n’a pas de plan précis. Il vise l’Est. La route de la soie le conduit jusqu’aux déserts du Kazakhstan, puis aux reliefs spectaculaires du Vietnam. Il affronte le froid d’Alaska, longe des forêts réputées pour leurs ours, avant de filer vers l’Afrique et le désert du Namib pour boucler son périple.
Au total : 52 pays traversés et 57 000 kilomètres au compteur. Le jeune homme raconte : « L’idée en partant c’était découvrir le monde à la force de ses jambes, voir ce qui se fait ailleurs, découvrir les cultures, les paysages. Et avoir l’opportunité de les découvrir à vélo, c’était une valeur qui décuplait les sentiments une fois sur place. De pouvoir découvrir des lieux magiques et y être arrivé à vélo, moi ça m’a rempli de bonheur. »
Encore émerveillé, Maxime explique que découvrir d’autres cultures et paysages, surtout à vélo, décuplait ses émotions.
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© Chloé Fabre / Frédéric Guibal / France 3 Occitanie
Maxime documente tout sur les réseaux sociaux. Le retour, en juin 2024, marque ses abonnés autant que ses proches. Face à la silhouette de Carcassonne, il s’exclame : « Le plus beau des châteaux ! Ça fait plaisir, elle n’a pas bougé, elle est toujours aussi belle. »
Chez lui, il feuillette ses images avec sa mère et sa sœur. Les discussions replongent tout le monde dans l’univers du voyage : « Tu me dis stop ? – Stop – Là, t’as plusieurs choix, Équateur… là c’est Amérique centrale… »
Pour sa mère, cette aventure fut intense, même à distance : « Toute la bienveillance qu’il y a autour, le contact avec les gens qui l’ont suivi, qui l’ont accueilli, qui parlent de lui, c’est ce bonheur… Moi je suis heureuse d’avoir un fils heureux de ce qu’il a fait et ce qu’il a procuré aux gens. »
Sa sœur Augustine ajoute : « Je suis très fière. Au final, Maxime est assez discret et pudique et finalement on se rend compte aujourd’hui de son aventure, par son film et par sa sensibilité parce qu’il n’en parle pas. »
Maxime Rey a parcouru 57 000 km à vélo à travers 52 pays en 3 ans.
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© Chloé Fabre / Frédéric Guibal / France 3 Occitanie
Son compagnon d’aventure, un vélo de 45 kilos qu’il a surnommé « son frère », trône toujours dans son garage. Maxime continue de le sortir malgré sa préférence actuelle pour un Gravel plus léger. Sa passion reste intacte : « Ce voyage à vélo ça a été une drogue et jamais je ne me séparerai de ce vélo. Continuer à pédaler, c’est bon pour le corps, bon pour l’esprit et ça permet de s’évader au quotidien. »
Ces trois ans de route ne s’arrêtent pas brutalement au retour à la maison. Maxime a réalisé un film pour raconter son périple. Et il se murmure déjà qu’un livre serait en préparation. L’aventure continue, simplement sous une autre forme.