La Section de recherches (S.R.) de Lyon, épaulée par son antenne locale de l’Unité nationale cyber (UNCyber) et par le Groupement de gendarmerie départementale (GGD) de l’Ain, a mis un terme à « un réseau parfaitement structuré de trafic de produits stupéfiants opérant via la messagerie Telegram », lors d’une opération judiciaire menée le 18 novembre 2025.
Les enquêteurs indiquent que « huit individus ont été interpellés et d’importantes quantités de produits stupéfiants, des armes et des produits de luxe ont été saisis. »
L’affaire commence en début d’année 2025 par un renseignement évoquant « l’existence d’un réseau actif de trafic de produits stupéfiants, organisé depuis la messagerie Telegram et implanté sur le secteur de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain ».Le tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse ouvre alors une enquête préliminaire.
Les investigations conjointes réalisées par l’UNCyber et le GGD de l’Ain permettent d’identifier « non seulement la tête du réseau mais également quatre vendeurs particulièrement actifs, plusieurs anciens revendeurs ainsi que la nourrice chargée de stocker les produits. »
Les enquêteurs mettent au jour « une organisation structurée autour de multiples comptes vendeurs hébergés sur Telegram », où les clients accèdent librement pour acheter du cannabis, de la cocaïne, de la MDMA ou de l’ecstasy, « soit sur des points de deal, soit en livraison. » Ils établissent aussi que « la tête de réseau procède au blanchiment des fonds issus du trafic par l’acquisition de produits de luxe, de bijoux en or ou encore via des jeux d’argent. »
Quatre véhicules
Le 18 novembre, l’opération coordonnée mobilise plusieurs groupements limitrophes et un Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG). Huit individus, « tous membres actifs », âgés de 29 à 35 ans, sont ainsi interpellés et mis en examen. Deux femmes âgées de 29 et 30 font partie des suspects.

Quatre équipes cynophiles spécialisées SAMBI participent aux perquisitions, qui aboutissent à la saisie de : 30 kg de résine et d’herbe de cannabis, 1 kg de cocaïne, 5,6 kg de drogues de synthèse ou encore 100 fioles de sirop THC. S’ajoute à cela : 9 armes et une centaine de munitions, 2 gilets pare-balles, ainsi que de nombreux produits de luxe (montres, sacs, vêtements et chaussures), des bijoux en or.
Les gendarmes appréhendent également « plusieurs biens immobiliers d’une valeur de 118 000 euros et quatre véhicules estimés à 56 000 euros » au titre des avoirs criminels.
Les enquêteurs découvrent enfin « 40 515 euros en numéraire, 8 100 euros en cryptomonnaies, 765 cartouches de cigarettes et un scooter volé ».