C’était un dimanche soir de novembre à gros enjeux pour le Paris FC et à choix forts pour son coach, Stéphane Gilli. Le top 10 du classement de la Ligue 1 en ligne de mire pour la première fois de la saison en cas de victoire, la zone de relégation en approche en cas de défaite, l’entraîneur du second club de la capitale avait remodelé son effectif pour ce déplacement à Lille.

Privé de l’un de ses joueurs phares Maxime Lopez – préservé en raison d’un pépin physique – le technicien avait choisi de titulariser Vincent Marchetti au milieu de terrain. Et c’est de lui qu’est venu le premier frisson de cette rencontre comptant pour la 13e journée de Ligue 1. Laissé libre par la défense lilloise, plein axe à 30 m du but, le Corse enclenchait alors une lourde frappe du pied gauche, légèrement détournée par Chancel Mbemba. D’abord venu s’écraser sur le poteau gauche de Berke Özer, le ballon revenait finalement dans la surface et permettait à un autre néo-titulaire de s’illustrer.

Geubbels retrouve le chemin des filets

Willem Geubbels, lui aussi préféré par Stéphane Gilli après plusieurs débuts de rencontres passés sur le banc, a bien suivi et n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets (11e). Une première réalisation pour lui depuis la victoire du Paris FC à Brest (1-2) à la fin du mois d’août. Une éternité pour l’attaquant, recruté pour 9 millions d’euros cet été.

Et si les Lillois se montraient de plus en plus dangereux au fil des minutes, les Parisiens ont pu s’appuyer sur leur gardien du soir, Kevin Trapp, autre choix remarqué de Stéphane Gilli. L’ancien portier du Paris Saint-Germain, préféré à Obed Nkambadio, a rapidement été sollicité. S’il ne peut rien sur l’égalisation d’Olivier Giroud (40e), lui aussi buteur pour la première fois depuis trois mois, il a permis à son équipe de rester à hauteur en fin de première période.

On joue la 42e minute quand Félix Correia centre à ras de terre vers son buteur qui reprend du gauche à bout portant. Kevin Trapp détourne alors d’un superbe arrêt réflexe de la poitrine la frappe du meilleur buteur des Bleus. Il sauve encore les siens sur sa ligne en début de seconde mi-temps (60e), sur une tête cadrée de Chancel Mbemba et après un cafouillage avec son défenseur Moustapha Mbow, tout proche d’inscrire un but contre son camp.

Quatre buts et deux pénaltys concédés

Si le scénario idéal avait pu se dessiner devant lui, il aurait sans doute réussi à repousser le pénalty tenté par Olivier Giroud à la 77e minute. Pris à contre-pied sur sa droite, Kevin Trapp n’a pu que s’incliner. Et alors que les Parisiens venaient de perdre Pierre Lees-Melou, touché physiquement et qui a lui-même réclamé le changement, Aïssa Mandi (80e) venait définitivement doucher les derniers espoirs d’Ilan Kebbal et de ses coéquipiers. Courageux, Lohann Doucet (84e) y allait de son but avec une reprise croisée du droit dans le petit filet opposé avant de voir à nouveau Lille marquer sur pénalty (90e + 6).

Tant ils ont pris le jeu à leur compte notamment en seconde période, les Lillois, avec 17 tirs dont 10 cadrés (contre 6 tirs dont 3 cadrés pour les Parisiens), sont tout simplement allés chercher cette victoire. Devant leur public, les hommes de Bruno Genesio remontent à la quatrième place de la Ligue 1, derrière le trio de tête Paris Saint-Germain – Marseille – Lens. Le Paris FC glisse à la 12e place avec 14 points. Il ne compte plus que trois petites longueurs d’avance sur le FC Metz, 17e. Un succès face à Auxerre, samedi prochain au stade Jean-Bouin, semble impératif.