GUILLAUME SOUVANT / AFP
Le panda mâle Yuan Zi dans son enclos avant son dernier goûter public au zoo de Beauval, à Saint-Aignan-sur-Cher, le 23 novembre 2025.
Un pincement au cœur. Après treize ans de vie dans le Loir-et-Cher, les deux pandas géants du Zoo de Beauval, Huan Huan et Yuan Zi, ont dégusté leur dernier goûter en présence du public ce dimanche 23 novembre. Ils doivent repartir mardi 25 novembre en Chine en raison d’un problème de santé détecté chez Huan Huan.
Malgré la météo hivernale, des dizaines de visiteurs du zoo ont assisté à partir de 15 h à ce festin à base de branches de bambous, raconte France 3.
Parfois vêtus d’une parka à l’effigie, les admirateurs des pandas sont venus saluer la femelle Huan Huan et le mâle Yuan Zi sans cacher leur nostalgie. « On est un peu tristes de les voir partir », admet Catherine Heinis à l’AFP, venue avec son mari « notamment pour eux », mais « d’un autre côté, c’est pour leur santé… »
Problèmes aux reins
Une habituée a aussi exhibé son tatouage en forme de panda, quand d’autres préféraient quelques clichés, « les derniers avant leur retour en Chine », comme Elodie Rondard, venue de Vendée avec une amie. Comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, des décors en carton avaient été préparés par les équipes du zoo pour leur souhaiter un bon voyage.
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Dans les coulisses, situées sous l’enclos des quatre ursidés, Fabien Papuchon, l’un des soigneurs en charge des pandas, préfère lui « ne pas trop y penser ». « C’est quelque chose pour nous, on travaille avec eux tous les jours », assure-t-il. « Papa et maman vont bientôt partir et je pense que je vais vraiment réaliser le jour du départ ».
Le ZooParc du Loir-et-Cher a annoncé lundi à l’AFP le retour anticipé en Chine de deux de ses quatre pandas géants – les seuls en France -, en raison d’une insuffisance rénale détectée chez Huan Huan. « La femelle souffre de petits problèmes aux reins, sans gravité pour le moment, une maladie assez fréquente chez les carnivores de cet âge, 17 ans », explique le directeur du parc Rodolphe Delord, au lendemain de l’annonce. Il a ainsi été préféré « en concertation avec les autorités chinoises d’anticiper », même si tout ceci s’opère « avec un petit pincement au cœur ».
Depuis leur arrivée en France début 2012, les pandas ont créé autour d’eux une véritable effervescence, participant au succès du parc (deux millions de visiteurs en 2023) et devenant de véritables coqueluches d’un public de fidèles.
Enjeux diplomatiques
Ils ont aussi donné naissance à trois bébés, une première en France : un mâle né en 2017 et parti il y a deux ans en Chine, mais aussi des jumelles, qui, elles, restent à Beauval. « Ce sont les deux filles, nées en 2021 et qui pèsent plus de 100 kg. Elles resteront avec nous au moins jusqu’en 2027 », explique Rodolphe Delord.
Un retour vers le Centre de conservation de Chengdu qui devrait s’effectuer « autour du 25 novembre » et sous importante protection policière, « comme des chefs d’État ». Les pandas s’étant imposés comme de véritables enjeux diplomatiques avec la Chine. Dans un communiqué publié sur Facebook, le zoo indique que les admirateurs pourront venir saluer une dernière fois les deux stars sur leur trajet vers l’aéroport Paris-Charles de Gaulle.
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Hors de Chine, seule une vingtaine de parcs zoologiques hébergent ces animaux et il s’agit maintenant pour Beauval de « préparer le départ, mais surtout de prolonger ce partenariat ». « C’est une page qui se tourne, évidemment, mais sûrement pas la fin de l’histoire avec les pandas », promet Rodolphe Delord.