Dimanche au Savim, les allées du palais phocéen du Parc Chanot ont vibré au rythme des dégustations, des rencontres et de la convivialité,… Un temps idéal, ni trop chaud ni trop froid, une affluence soutenue mais parfaitement absorbée par les 14 000 m² du palais phocéen, 420 exposants rodés à l’exercice et une trentaine de nouveautés : tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce dimanche l’une des journées phares du Savim. Il a parfois fallu jouer des coudes pour se frayer un chemin dans les allées, mais qu’importe : ici, la patience fait partie du rituel.

Pour Philippe Colonna, organisateur du Salon des vins et de la gastronomie, l’optimisme est de mise : « Si la journée de lundi ressemble à celle de vendredi, nous devrions nous rapprocher de la fréquentation record de l’automne 2019. Ce qui compte surtout, c’est le sourire des exposants et les échanges avec les visiteurs. Même si tout le monde n’achète pas, ce n’est pas grave : ils goûtent, découvrent, et reviennent au printemps ou à l’automne prochain. C’est un moment suspendu, une parenthèse bienvenue dans un quotidien parfois difficile et une actualité internationale anxiogène. »

La gastronomie et le vin ont cette capacité magique de rassembler. « Ici, tout le monde s’accorde », poursuit l’organisateur. Les visiteurs retrouvent le meilleur de nos terroirs et de ceux d’ailleurs. C’est réjouissant de voir des inconnus partager une table, échanger leurs bonnes adresses, créer du lien. »

Un événement pour toutes les générations 

Autre force du Savim : le brassage des générations. Le vendredi attire plutôt les seniors, sensibles à cette journée d’ouverture encore relativement fluide. Le week-end, en revanche, familles et groupes d’amis prennent possession des lieux pour un repas ou un verre.

Muriel, Valérie, Leslie et Sandra perpétuent ainsi un rituel entamé il y a cinq ans : « On déguste, on teste les nouveautés repérées dans le programme, puis on s’attable pour déjeuner et papoter « , racontent-elles, avant de repartir en quête de nouvelles saveurs.

Même scénario pour Paul, Léo et Mathys, vingtenaires fidèles du salon : « On venait petits avec nos parents, maintenant on revient entre potes. On commence par une bière, on enchaîne avec les alcools forts, et on finit par un burger ou une choucroute. Et pas d’inquiétude pour le retour : on est venus en métro ! »

Une fidélité intergénérationnelle que Philippe Colonna savoure : « Voir ces jeunes revenir entre amis, après être venus enfants, c’est formidable. C’est essentiel, ce renouvellement du public. »

La journée de lundi, quant à elle, attire plutôt commerçants et restaurateurs, souvent en repos ce jour-là, venus sélectionner leurs futurs vins. Certains produits se retrouvent en rupture, victimes de leur succès, mais l’ambiance reste intacte : gourmande, conviviale, festive.

37e Savim d’Automne, jusqu’au lundi 24 novembre, Parc Chanot – Marseille (8e), de 10 h à 18 h.