Revirement total. En annonçant le 13 novembre des subventions massives sur les tarifs de l’électricité pour les grands groupes nationaux électro-intensifs, le chancelier chrétien-démocrate Friedrich Merz, en accord avec ses partenaires de coalition du SPD (sociaux-démocrates), prend le contre-pied de ses prédécesseurs dans le domaine ultrasensible de l’énergie. Et des libertés avec les règles européennes en vigueur.
Pour un coût annuel estimé entre 3 et 5 milliards d’euros, les entreprises fortement consommatrices d’énergie bénéficieront en effet d’un prix de l’électricité réduit, attendu à « environ 5 centimes d’euro par kilowattheure », a précisé le chancelier. Ce tarif, valable trois ans (2026-2028), vise en priorité les secteurs clés de la chimie, de l’acier et de l’automobile, pour lesquels le coût de l’énergie, et celui du gaz en particulier, est devenu un facteur majeur de compétitivité face à la Chine ou aux États-Unis, où les prix sont cinq fois inférieurs.