Il va falloir s’y faire. Les traducteurs à base d’IA risquent d’affluer dans les rayons dans les prochains mois. Après Google et ses réunions Google Meet, ou Apple et ses écouteurs AirPods, capables de traduire nos conversations en simultané, c’est un petit objet que l’on n’attendait pas, qui veut lui aussi faire tomber la barrière de la langue, l’AI Translator T10. 20 Minutes a pu l’essayer.

Traduction instantanée de texte et de voix

C’est un fin galet qui ne mesure que 43 mm d’épaisseur, ne pèse que 35 grammes, se recharge en USB-C et s’aimante à l’arrière des iPhone en MagSafe. Mais qui fonctionne également avec les terminaux sous Android. Couplé à son application, l’AI Translator T10 que lance en France la firme chinoise InnAIO, fait office de traducteur simultané. Entrer dans sa mécanique est un peu alambiqué. Car l’appareil propose beaucoup de fonctionnalités, basées sur ChatGPT et LLaMA (Large Language Model Meta AI).

En réunion, l’AI Translator T10 casse la barrière de la langue.En réunion, l’AI Translator T10 casse la barrière de la langue. - InnAIO

Le plus simple, pour débuter, consiste à traduire en texte des mots écrits ou des phrases prononcées. Pratique, lorsque l’on est en déplacement à l’étranger. Et d’autant plus pratique que l’AI Translator T10 opère en 130 langues. Il suffit de sélectionner celles que l’on souhaite, soit celle de « départ » et celle « d’arrivée ». Et selon que l’on veut traduire du texte ou des propos, il n’y a qu’à écrire dans un champ de saisie dédié sur l’écran de son smartphone, ou activer le micro à la surface du traducteur.

Au bout de quelques secondes, un retour texte ou voix est effectué dans la langue préalablement choisie. Et grâce à un mode nommé « Inter-apps », l’AI Translator T10 peut aussi s’immiscer dans WhatsApp… afin de proposer directement ses traductions.

Clonage de voix en 130 langues

Plus fort, cette fonction s’applique aussi à des conversations (ainsi qu’à des appels audio et/ou vidéo). Dès lors, le traducteur fait office d’interprète, pratiquement en temps réel, avec une toute petite latence qui ne gêne en rien la discussion. Et tenez-vous bien, il est possible de cloner sa propre voix pour ainsi parler dans une langue que l’on ne maîtrise pas. Il aura préalablement fallu lire et enregistrer un petit texte pour s’entendre parler parfaitement l’une des 130 langues proposées. Bon, avouons-le, nous ne nous sommes pas trop reconnus en écoutant notre voix clonée en anglais ou en allemand. Ni en tamoul…

Notre dossier «Intelligence artificielle»

Le petit appendice à réveiller en appuyant sur son bouton dès que l’on souhaite l’utiliser aurait pu s’arrêter là et l’on s’en serait satisfait. Mais il va plus loin. À travers son application, il propose une fonction « Photo » grâce à laquelle il est possible de traduire un panneau, un menu, un mode d’emploi… Lors de nos essais, nous avons ainsi traduit le menu d’un restaurant imprimé en anglais… en français. Fastoche ! Il faut certes plusieurs secondes pour que la prouesse soit réalisée, mais celle-ci est d’autant plus étonnante que le traducteur affiche non seulement sa traduction, mais la présente sur l’écran de notre smartphone comme s’il s’agissait du véritable menu imprimé dans la langue désirée.

Intégrée à l’AI Translator T10 d’InnAIO, une fonction «Photo» permet la traduction de panneaux, menus, textes imprimés...Intégrée à l’AI Translator T10 d’InnAIO, une fonction «Photo» permet la traduction de panneaux, menus, textes imprimés… - InnAIO

Enfin, une fonction « Réunion » permet d’enregistrer un meeting, de le transcrire, de le résumer sous différents points, mais aussi de réaliser une « Mind Map », soit un schéma visuel qui organise les idées évoquées pour organiser un projet ou planifier des tâches. Là aussi, des progrès restent à réaliser par InnAIO, cette dernière fonctionnalité, bien que d’une approche intéressante, ne nous ayant pas du tout convaincus.

Alors que vaut l’AI Translator T10 d’InnAIO ? L’appareil surprend d’abord par sa compacité et sa réelle efficacité dans de nombreuses circonstances. Malgré tout, l’ergonomie de son application, passage obligatoire pour pouvoir l’utiliser, laisse franchement à désirer. Rien n’y étant vraiment intuitif, on s’y aventure à tâtons. Mieux vaut être prévenu. Vendu 199 euros (159 euros dans le cadre du Black Friday, jusqu’au 1er décembre), l’appareil nécessitera de souscrire un abonnement au bout de six mois d’utilisation gratuite. Son tarif peut atteindre une centaine d’euros par an selon la fréquence à laquelle on l’utilise.