En quinze minutes, Kalvin Gourgues a conquis le cœur de nombreux supporters français. Très attendu chez les Bleus après un début de saison stratosphérique avec le Stade toulousain, le polyvalent trois-quart de 20 ans n’a pas manqué ses débuts sur la pelouse du Stade de France. Sa monumentale percée un peu moins de dix minutes avant le coup de sifflet final est restée dans tous les esprits. Comme Gourgues, ils sont quelques-uns à avoir fait parler d’eux dès leur dépucelage sur la scène internationale.
- Teddy Thomas (France – Fidji le 8 novembre 2014)
Première cape ? Triplé. Il y a un peu plus de dix ans, Teddy Thomas explose aux yeux du grand public. Après avoir rejoint le Racing 92 lors de la précédente intersaison, l’ailier est lancé par Philippe Saint-André lors d’un test de novembre face aux Fidji. Sur la pelouse du Vélodrome de Marseille, l’ancien du BO se régale dans son couloir gauche. Résultat : trois essais inscrits et des débuts fracassants en sélection. Une semaine plus tard, Thomas illuminera le Stade de France de sa classe avec un exploit personnel contre l’Australie. Bref, sa première et donc sa deuxième apparition avec le maillot bleu sur les épaules restent dans les annales du rugby français.
- Gabriel Lacroix (France – Japon le 25 novembre 2017)
C’est l’histoire d’un destin brisé. Forcé de stopper sa carrière en raison de problèmes physiques, Gabriel Lacroix était un joueur de rugby exceptionnel. En 2017, l’ailier empile les grosses prestations avec La Rochelle. Guy Novès, alors sélectionneur, le récompense en l’alignant à Lyon dans un match en semaine face aux All Blacks XV. Le Rochelais met un doublé, sauf que cette partie ne compte pas comme une cape. Sa première officielle sur la scène internationale arrive quelques jours plus tard face au Japon. Sur la pelouse synthétique de la Paris La Défense Arena, Lacroix inscrit de nouveau un essai. Malgré tout, il n’a pas pu éviter le triste match nul des Français contre les Nippons (23-23). Lui avait fait son match.
- Thibaud Flament (France – Argentine le 6 novembre 2021)
Arrivé en 2020 à Toulouse en provenance des London Wasps, Flament découvre l’équipe de France un peu moins d’un an après son tout premier match de Top 14. Fabien Galthié aligne le bonhomme en deuxième ligne face aux Pumas pour débuter la tournée automnale. Comme à son habitude d’avant moderne, le Toulousain impressionne par son activité et sa facilité à toujours faire le geste juste. La cerise sur le gâteau est posée à la 49ème minute, quand, bien servi par Peato Mauvaka, il s’est offert une course de vingt mètres pour terminer dans l’en-but argentin. Aujourd’hui, Thibaud Flament est un cadre du XV de France.

Thibaud Flament a débuté en 2021 avec les Bleus.
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- Oscar Jegou (Argentine – France le 6 juillet 2024)
La copie qu’il a rendue ce jour-là est rapidement passée au second plan avec « l’affaire de Mendoza ». Néanmoins, en se concentrant seulement sur le sportif, force est de constater que la prestation ce jour-là du flanker rochelais fut remarquable. Titulaire en compagne de Lenni Nouchi et Jordan Joseph en troisième ligne, le champion de monde U20 en 2023 a tout réussi face aux Pumas. Il fut un des grands artisans de la large victoire française sur les terres argentines (13-28). De par sa faculté à jouer dans les bons espaces, Jégou a surpris son monde. Sa défense n’y était pas non plus pour rien.
- Louis Bielle-Biarrey (Écosse – France le 5 août 2023)
On oublierait presque que le Girondin est en sélection depuis seulement deux ans. Convoqué à la surprise générale pour préparer le Mondial en 2023, « LBB » est lancé par Fabien Galthié dès le premier match de préparation des Bleus en Écosse. Le staff de l’équipe de France se rend à Murrayfield avec une équipe remaniée dans laquelle on retrouve la fusée bordelo-béglaise. En une seule mi-temps, tout le monde a compris le phénomène qu’était l’Isérois de naissance. En plus de son essai, Bielle-Biarrey met le feu lors de chaque ballon touché. Des débuts qui ont facilement convaincu l’encadrement tricolore de le retenir pour la Coupe du monde. La suite, on la connaît…
- Gabin Villière (France – Italie le 28 novembre 2020)
Ce duel face à la Squadra Azzurra était une occasion en or de marquer des points dans l’esprit du staff. Dans l’incapacité d’aligner son équipe type, Fabien Galthié et ses adjoints lancent du beau monde au Stade de France. Sur l’aile gauche, on retrouve Gabin Villière. Le Toulonnais a saisi l’opportunité. Une performance consistante puis un exploit personnel venu donné un peu plus de relief à sa prestation. Un quart d’heure après le début de la seconde période, Villière a déchiré le rideau défensif italien pour terminer dans l’en-but transalpin. Une première qui en a appelé d’autres puisque l’ailier a notamment remporté le grand chelem en 2022.

Gabin Villière a inscrit un essai lors de sa première sélection contre l’Italie en 2020.
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- Alexandre Fischer (Nouvelle-Zélande – France le 5 juillet 2025)
Tout comme Gabriel Lacroix, le joueur de Bayonne avait connu le maillot bleu quelques jours avant cette rencontre face à l’Angleterre A, mais ce duel ne récompensait pas d’une sélection. Fischer a dû attendre le 5 juillet pour recevoir sa cape. C’était à Dunedin après une rencontre haletante face aux All Blacks. Privés de nombreux cadres, les Français ont fait jeu égal avec les Kiwis (défaite 31-27). Alexandre Fischer, lui, s’est permis de pourrir tous les rucks néo-zélandais avec une efficacité aussi redoutable que déconcertante. Plusieurs grattages à son actif et une partition digne d’un grand troisième ligne. Peu épargné par les blessures depuis le début de sa carrière, l’ancien de Clermont a connu le niveau international. Et il a prouvé pourquoi.