Voies navigables de France (VNF) a mené, du 13 au 20 novembre, une opération inédite dans l’aire métropolitaine lyonnaise.

Il s’agissait de l’arrachage du myriophylle hétérophylle dans un bras mort de la Saône, à hauteur de la base nautique de Saint-Germain-au-Mont-d’Or. Une première intervention locale contre cette plante aquatique envahissante, dont la prolifération menace la biodiversité et les activités fluviales.

L’opération, d’un montant total de 95 000 euros, a été financée à hauteur de 50 000 euros par la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes (BPAURA), dans le cadre d’un mécénat dédié à la préservation de la biodiversité du fleuve. Les travaux ont ciblé une zone de 5 360 m2, comprenant une partie du bras mort et le port de la base de loisirs.

Pour éviter toute dispersion de fragments dans la Saône, des consignes d’intervention strictes ont été appliquées : arrachage depuis un ponton flottant, ramassage des morceaux par bateau, installation préalable d’un barrage flottant. Une méthode particulièrement sensible alors que la plante peut croître jusqu’à 30 centimètres par semaine en période estivale.

Selon VNF, ce chantier constitue un « premier pas décisif » pour restaurer le milieu naturel et endiguer l’expansion du myriophylle en aval. Sa progression récente avait recouvert « la quasi-totalité » du fond du bras mort, étouffant flore et faune locales et perturbant les activités de la base nautique.

Au-delà de cet enjeu écologique, l’établissement public insiste sur la dimension expérimentale de ce chantier, destiné à renforcer son expertise nationale dans la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, un fléau qui perturbe également les ouvrages fluviaux et la navigation.

L’intervention doit permettre de redonner de l’espace aux plantes locales et de sécuriser les activités nautiques.