ENTRETIEN – François Heisbourg est conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique. Il revient de Lviv, où il a participé à une réunion d’experts et d’anciens responsables politiques européens et ukrainiens.

LE FIGARO. – Quelle a été la réaction des Ukrainiens à Lviv au moment de l’apparition du nouveau plan de paix russo-ukrainien  ?

FRANÇOIS HEISBOURG. – C’était la sidération ! Personne ne s’attendait à la publication d’un plan qui ressemble à ce point à un copier-coller des positions russes. Le désordre qui a accompagné cette séquence, avec les récits disjoints entre les responsables américains sur l’origine du plan, fait d’ailleurs partie des sujets d’inquiétude : il y a un manifestement un problème de désarticulation de la production de la politique étrangère et de sécurité à Washington ! Au-delà de la sidération, les Ukrainiens ont eu deux types de réactions.

Certains, pour tenter de se rassurer, ont minimisé en partant du principe que, comme d’habitude, Trump changerait d’avis et qu’il fallait relativiser. Les autres ont affirmé que Volodymyr Zelensky était dans une situation très difficile, qui le contraignait à un choix impossible : dire non à deux grandes puissances…

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