Aux côtés de celle qui est par ailleurs conseillère d’opposition PS, des têtes connues et des petits nouveaux appelés à rallier la liste : pêle-mêle, Yannick Boutot (PRG), Michèle Jean-Marie (PC), François Garrido (PS), tous trois conseillers sortants, mais aussi l’écologiste Frédéric Mayence, Thomas Ruffat (PS), Martine Jardiné, conseillère départementale (PS), ou encore Patrick Formage (L’Après), Alain Perrier (Nouvelle donne) et l’élu béglais Jacques Reynaud, de Place publique, passé en voisin dire que son parti sera, lui aussi, représenté.

286 voix d’écart en 2020

À cet éventail ne manque que La France insoumise. Et pour cause : conseiller d’opposition sortant, Guillaume Latrille a déclaré sa propre candidature début octobre. En 2020, Stéphanie Anfray avait échoué au second tour face à Patrick Pujol, obtenant 48,24 % des voix. Soit 286 voix d’écart. « Un élan », dit l’intéressée, qu’elle espère capitaliser en mars prochain.

Sans doute y avait-il motif d’encouragement mais la donne a changé : le premier adjoint Michel Poignonec est devenu maire (centre-droit) à mi-mandat, à la faveur d’un passage de relais avec Patrick Pujol. « On a changé de maire, mais on n’a pas changé de politique », répond sobrement Stéphanie Anfray qui, à vrai dire, n’est pas friande d’interventions piquantes, y compris en conseil municipal.

Transports

Si elle a identifié les axes du programme à venir, entre « solidarité, éducation, mobilités, urbanisme, bien évidemment, et économie », l’heure n’est pas à laisser quelques cailloux en chemin. « Ce serait contradictoire de poser des éléments de programme sur la table », prévient Frédéric Mayence, alors que le groupe se tourne vers une série de quatre ateliers ouverts « aux citoyens » qui alimenteront sa réflexion en décembre.

« La co-construction, c’est quelque chose qui est central chez nous », plaide Stéphanie Anfray, revendiquant dans cette exigence de démocratie participative sa « construction militante à travers l’éducation populaire ». La question des transports affleure toutefois dans les prises de parole des uns et des autres. Entre la route de Toulouse chère à Patrick Formage et le Bocage, « d’énormes difficultés n’ont pas été anticipées », reprend Frédéric Mayence.

« En tant que présidente de Gironde Habitat, je reçois des courriers de gens heureux d’avoir au Bocage un logement de qualité mais qui souhaitent partir à cause des problèmes de mobilités », renchérit Martine Jardiné. « La problématique », poursuit Stéphanie Anfray, est au cœur de notre approche du bien vivre, a fortiori dans une ville ainsi « scindée en quartiers ».