Il se dirige ensuite naturellement vers les lieux de vie ordinaire, dans lesquels il découvre des contrastes très forts : « Les touristes sont mis sous cloche et tenus à l’écart des réalités du pays », témoigne-t-il. Il décide alors de dénoncer la face cachée de cette destination de rêve à travers son septième ouvrage « Hakuna Matata : de Bordeaux à Zanzibar », aux éditions Le Lys bleu.

Éléphants morts

Homme politique et enseignant par le travail, humain par nature, il va partager son vécu et son point de vue par le biais de l’écriture : un roman dans lequel il dépeint la beauté des paysages de l’Afrique équatoriale, la magnificence de sa nature – notamment des éléphants –, sans oublier l’envers du décor.

Une enquête pleine d’humanité, qui part d’une image sublime : celle de deux éléphants allongés, entourés par le reste du troupeau. La solidarité de ces mammifères géants n’est plus à démontrer. Seulement, voilà, en dépit de la douceur de ce moment, le couple s’interroge : que se passe-t-il ? Le guide l’ignore.

Ce qu’on ne sait pas, ce qu’on ne veut pas voir, ce sont les « cadavres cachés dans le placard ». En l’occurrence, ceux de dizaines d’éléphants morts dans des circonstances troublantes. Jacques Respaud emporte avec lui son histoire et la couche sur papier dès son retour, dans sa demeure au cœur de Belcier.

On découvre à travers cet ouvrage sa capacité à s’émouvoir, à s’indigner, et l’on comprend les raisons de ses engagements.