C’est parti pour un marathon de 13 semaines pendant lesquelles une cinquantaine d’auditions seront filmées et diffusées en direct. L’audiovisuel public et son budget avoisinant les 4 milliards d’euros sont dans le collimateur de la droite en France.
Le rapporteur de la commission d’enquête, le député Charles Alloncle de l’Union des droites pour la République, souligne qu’il est important d’éclairer les Français sur la destination de leur argent. Depuis la suppression de la redevance télé par Emmanuel Macron, le dispositif de financement de l’audiovisuel public repose sur l’affectation d’une fraction du produit de la TVA.
À lire aussiLa menace d’une privatisation plane sur l’audiovisuel public en France
« Cette commission ne doit pas être dévoyée »
La commission d’enquête promet d’être médiatique. Producteurs influents, stars de la télévision, animateurs vedettes, vont défiler à la tribune, tout comme l’ancien président François Hollande, la ministre de la Culture Rachida Dati et les présidentes de France Télévisions et Radio France Delphine Ernotte et Sibyle Veil.
« Cette commission ne doit pas être dévoyée », met en garde le président de centre droit de la commission, Jérémie Patrier-Leitus. « Mon rôle est d’éviter qu’elle ne se transforme en tribunal politique », précise-t-il. Les députés ne sont pas des juges. À gauche, on crie à l’instrumentalisation politique, craignant que la commission ne serve de rampe de lancement à la privatisation de l’audiovisuel public. Le rapport sera rendu en mars prochain, un an avant la présidentielle.
À lire aussiFrance: l’audiovisuel public fait bloc et dénonce la campagne de dénigrement des médias de Vincent Bolloré