Le plan américano-russe pour l’Ukraine en 28 points n’est pas un texte inspiré qui restera dans les annales de la diplomatie pour la paix : c’est une demande de capitulation pure et simple faite à l’Ukraine. Quand bien même elle ne serait mise en œuvre qu’en partie, cette liste ultrapartiale, posée en mode “à prendre ou à prendre”, priverait non seulement l’Ukraine des moyens de financer son appareil d’État, mais exigerait du pays qu’il réduise drastiquement ses forces armées et se laisse amputer de territoires stratégiques vitaux. Si ce plan survit sous sa forme actuelle, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n’a plus qu’à quitter ses fonctions.

Il ne restera de son pays qu’une coquille ingouvernable. C’est précisément l’objectif de guerre de Vladimir Poutine. L’Europe contribuant désormais bien plus que les États-Unis à l’effort de guerre ukrainien, ses gouvernements imaginaient que cela leur donnerait suffisamment de poids, collectivement, pour conjurer le pire. Mais au lieu de ça, les chefs d’État européens membres de l’Otan, dont Keir Starmer [et Emmanuel Macron], marchent sur des œufs : s’ils contestent trop ouvertement Trump, ils risquent une fracture profonde, insurmontable peut-être, dans l’Alliance atlantique, et c’est le Kremlin qui en sortira gagnant. Le progra

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The Times (Londres)

Le plus ancien des quotidiens britanniques (1785) et le plus connu à l’étranger appartient depuis 1981 à News UK, propriété du milliardaire Rupert Murdoch. De tendance conservatrice, il a longtemps été le journal de référence et la voix de l’establishment. En 2016, The Times se prononce contre la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et continue de militer pour la préservation de bonnes relations avec le continent.

Aux quelque 360 000 lecteurs du journal en version papier s’ajoutent plus de 400 000 abonnés numériques. Au début de l’agression russe en Ukraine, le 24 février 2022, le site de The Times (partagé avec son édition dominicale The Sunday Times) enregistre 1 000 nouveaux abonnements par jour, reflet de son excellent travail de terrain en matière d’actualité internationale. Sept reporters couvrent le conflit en permanence, sur le terrain.

En 2020, News UK a lancé Times Radio, station de radio généraliste pensée pour concurrencer BBC Radio 4, l’équivalent britannique de France Inter. Animées en partie par des journalistes de la rédaction de The Times, ses émissions attirent un demi-million d’auditeurs par semaine.

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