Sa « seule obsession », c’est de montrer la force de la France. Emmanuel Macron a donc promis ce mardi sur RTL qu’il allait s’exprimer prochainement sur le rétablissement d’un service militaire, ou non, dans le pays face à la « menace » russe.

Le chef de l’État a confirmé qu’il préciserait jeudi « la transformation du service national universel vers une nouvelle forme », sans fournir plus de précisions. En attendant d’en savoir plus, 20 Minutes fait le point sur le service militaire en Europe et les différentes formes mises en place dans chaque pays.

Ceux qui ont conservé le service obligatoire

Danemark, Finlande, Norvège, Estonie, Grèce, Chypre, Autriche et Suisse. Ce sont les pays européens qui ont maintenu un service militaire obligatoire, sous différentes formes. Au Danemark, par exemple, il a été rallongé l’an dernier, passant de 4 à 11 mois. Il est également devenu obligatoire pour les femmes le 1er juillet. La Norvège a aussi décidé en 2013 de rendre le service militaire de 12 mois obligatoire pour les femmes comme pour les hommes, au nom de l’égalité des sexes.

Dans de nombreux pays, le service militaire est toutefois volontaire pour les femmes comme en Finlande, en Estonie, en Grèce ou encore à Chypre. D’autres pays européens avaient fait le choix d’abandonner cette obligatoire pour les citoyens mais sont revenus en arrière. C’est notamment le cas de la Suède, la Lettonie, la Lituanie ou la Croatie.

Des services militaires volontaires

Beaucoup offrent le choix aux citoyens, hommes ou femmes, de faire leur service militaire comme en Pologne, en Roumanie, en Bulgarie ou aux Pays-Bas. En Allemagne, où la conscription a été suspendue en 2011, la coalition au pouvoir a trouvé un compromis pour établir un service militaire volontaire afin de renforcer une armée en manque de recrues. Le projet de loi doit être voté en décembre. L’objectif est de recruter 20.000 volontaires en 2026.

La France suivra-t-elle l’exemple ? Le service a été suspendu en 1997, mais il existe un service militaire adapté (SMA) en outre-mer et un service militaire volontaire (SMV) en métropole, qui sont en réalité pensés comme des dispositifs de formation et d’insertion dans l’emploi. Le service national universel (SNU), lancé en 2019 à destination des jeunes de 15 à 17 ans, est lui civil et comprend un séjour de cohésion suivi de deux semaines de mission d’intérêt général. Mais il n’a jamais trouvé son rythme de croisière.