Curieusement, les débats se sont faits plus politiques lors d’une délibération a priori anodine sur la mise en vente d’un bien de 402 m² de la rue Frédéric-Sévène. L’occasion pour l’écologiste Isabelle Rami (Talence en transition) de marquer le coup sur « l’absence de programmation globale » de la ville sur l’urbanisme et le logement. « Vendre un bien, c’est renoncer à un levier stratégique. On nous demande d’approuver des ventes sans savoir si ce dossier pourrait accueillir demain un service public, une association, un espace de respiration urbaine ou du logement abordable. »

« Une question de méthode »

Xavier Joliot (Talence debout), tout en reconnaissant que le terrain en question – en contrebas et sans parking – n’aurait pas grande utilité pour la collectivité, en faisait « une question de méthode municipale, avec une consultation plus large ».

« Je vois que vous êtes entrés en campagne », en a souri le maire Emmanuel Sallaberry avant de rappeler que le Schéma directeur de l’immobilier et de l’énergie (SDIE) avait formalisé la stratégie de la ville en la matière. « À chaque fois qu’on a vendu, on est tombés sur des primo acquéreurs. Il ne faudrait pas oublier qu’il y a des gens, aujourd’hui, qui ne peuvent plus acheter de biens à Talence, sauf sur ce genre de ventes. »

Relancé par Denise Greslard Nédélec (Talence en transition) sur la possibilité d’un bail réel solidaire (BRS), Emmanuel Sallaberry a souligné, en matière de logement social, « une vraie augmentation depuis le début du mandat, à près de 27 % ».