L’un des mis en examen, Vyacheslav P., un Russe de 40 ans, a été reconnu par vidéosurveillance en train de coller début septembre ces affiches à la gloire de la Russie, a précisé le parquet.

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Publié le 25/11/2025 22:35

Temps de lecture : 2min

L'association qui servait selon les soupçons de la DGSI de couverture à ces activités d'espionnage et de déstabilisation avait été déclarée en septembre 2022 auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. (KRISTIAN TUXEN LADEGAARD BERG / NURPHOTO / AFP)

L’association qui servait selon les soupçons de la DGSI de couverture à ces activités d’espionnage et de déstabilisation avait été déclarée en septembre 2022 auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. (KRISTIAN TUXEN LADEGAARD BERG / NURPHOTO / AFP)

Trois personnes ont été mises en examen et écrouées à Paris, mardi 25 novembre, dans le cadre d’une double affaire : espionnage économique au profit de Moscou et ingérence après la découverte d’affiches prorusses sur l’Arc de Triomphe.

L’un des mis en examen, Vyacheslav P., un Russe de 40 ans, a été reconnu par vidéosurveillance en train de coller début septembre ces affiches à la gloire de la Russie, a précisé le parquet, interrogé sur des informations dévoilées par Le Parisien et Intelligence Online.

Il en aurait ensuite rendu compte au téléphone à la fondatrice de l’association, une Franco-Russe de 40 ans soupçonnée d’avoir approché des cadres d’entreprises françaises pour obtenir des renseignements économiques.

Celle-ci, Anna M., née en Russie, était depuis au moins le début de l’année dans le radar de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui avait détecté « des agissements susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation », et conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire.

Un juge d’instruction a ensuite été désigné, en mars, enquêtant notamment pour « intelligence avec une puissance étrangère », un délit puni de 10 ans d’emprisonnement. La troisième personne écrouée est un homme de 63 ans né en Seine-Saint-Denis, Vincent P.

Un quatrième mis en examen, Bernard F., 58 ans, né à Paris, a pu pour sa part échapper à la détention provisoire. Mais il a été placé sous un strict contrôle judiciaire, qui l’oblige à pointer une fois par semaine au commissariat et remettre ses papiers d’identité, mais lui interdit aussi toute activité associative en lien avec « la politique internationale de la France, la politique de la Russie ou l’aide aux personnes en raison du conflit armé russo-ukrainien ».

L’association, qui servait selon les soupçons de la DGSI de couverture à ces activités d’espionnage et de déstabilisation, baptisée SOS Donbass pour « Sud Ouest solidarité Donbass », avait été déclarée en septembre 2022 auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Elle se présente comme une organisation d’aide humanitaire aux civils de cette région d’Ukraine déchirée par la guerre.