Le début de l’apaisement ? Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, doit effectuer mercredi 26 novembre une visite en République dominicaine, île située non loin du Venezuela, a-t-on appris ce mardi 25 novembre auprès de l’ambassade américaine à Saint-Domingue. Cette visite du chef du Pentagone intervient alors que les Etats-Unis ont déployé le plus grand porte-avions du monde dans les Caraïbes, ainsi qu’une flottille de navires de guerre et d’avions de chasse, dans le cadre d’opérations antidrogue, visant particulièrement le Venezuela.
Le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur la possibilité de frappes sur le territoire vénézuélien. Il a autorisé des actions clandestines de la CIA au Venezuela et rappelé qu’il n’excluait pas une intervention militaire, tout en assurant qu’il allait parler avec le chef de l’Etat vénézuélien Nicolás Maduro.
Fidèle alliée de Washington, la République dominicaine a coopéré avec les Etats-Unis dans le cadre de l’opération antidrogue lancée par Washington en août. L’administration Trump a procédé depuis septembre à une vingtaine de frappes aériennes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des bateaux de narcotrafiquants présumés, tuant au moins 83 personnes.
Le chef d’état-major américain, le général Dan Caine, était lui ce mardi en visite à Trinité-et-Tobago, petit archipel anglophone situé à une dizaine de kilomètres des côtes vénézuéliennes.
Le président dominicain, Luis Abinader, avait annoncé la veille, sans donner de date, que Pete Hegseth était attendu : «Nous continuons à travailler avec les Etats-Unis, car il s’agit d’une lutte [contre le narcotrafic] intense, notamment dans certains pays, principalement en Amérique du Sud, où la production de stupéfiants, en particulier de cocaïne, a augmenté.»
Les autorités vénézuéliennes, qui assurent que le pays n’est pas producteur et lutte contre le trafic de cocaïne, affirment que le déploiement américain est un prétexte pour renverser Nicolás Maduro et s’emparer des réserves pétrolières du pays.