Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 25 novembre 2025 à 17h29
Lars Boven n’a pas envie de perdre de temps. Sa décision est prise et semble irrévocable, c’est terminé.
On voit de plus en plus souvent, malheureusement, les coureurs exprimer leur mal-être en fin de carrière, au bout du rouleau à tel point qu’ils finissent par franchir le pas et arrêter leur vie de cycliste professionnel. Lars Boven, lui, n’a pas attendu. Dès ses 24 ans, après seulement deux années chez Alpecin – Deceuninck (dont une seule en pro), il quitte le peloton : « Ces deux saisons ont été pleines de moments difficiles et j’ai perdu l’amour du sport, qui est nécessaire pour concourir à un haut niveau. » Auparavant, la formation du rouleur néerlandais s’était déroulée chez Jumbo – Visma (de 2020 à 2023) où son père Jan, ancien coureur estampillé Rabobank, est un des directeurs sportifs historiques.
Boven : « Ça me fait un peu peur, mais c’est aussi très stimulant »
Lars Boven ne fait pas mention de l’incertitude grandissante chez Alpecin – Deceuninck, mais il arrivait en fin de contrat et n’était pas spécialement favori pour être reconduit, ce qui a évidemment dû finir de le décider. Si la saison 2025, marquée notamment par une participation au Critérium du Dauphiné, a été effectivement difficile pour lui, l’année 2024 avait été plus prometteuse avec une troisième place d’étape sur le Tour Down Under en janvier (en Australie).
« L’idée me trottait dans la tête depuis un certain temps, mais le coup très dur, ça a été de réaliser que je ne prenais plus de plaisir à faire du vélo. » Pour l’avenir, le troisième de Paris-Roubaix juniors en 2019 (également champion des Pays-Bas du contre-la-montre dans cette catégorie, la même année, ainsi que vice-champion d’Europe) n’a encore aucune idée : « J’aime toujours le cyclisme, donc je ferai peut-être quelques courses de gravel. Pour le reste, je n’ai pas encore d’autres idées. Ce qui me fait un peu peur, mais c’est aussi très stimulant. » Pas certain que papa parvienne à le convaincre d’intégrer l’encadrement des coureurs, mais au besoin, ça pourra toujours faire une porte de sortie.