Le promoteur immobilier a obtenu gain de cause auprès de son assureur pour reprendre ce chantier d’envergure dans l’ouest de la ville mais qui a pris trois ans de retard.
Le chantier de «l’Avant-scène», un vaste ensemble immobilier dans l’ouest de Nice (Alpes-Maritimes), devrait pouvoir reprendre prochainement après une décision de justice mettant fin à un litige entre le promoteur et son assureur. Ce gigantesque immeuble dans le quartier de l’Arénas, entre l’aéroport et la gare multimodale Saint-Augustin, s’est mystérieusement affaissé sur une dizaine de centimètres, causant l’arrêt des travaux en 2022. Erreur humaine ou problème de sol anciennement sablonneux ? La situation s’est enlisée entre recherche de l’origine du sinistre et prise en charge par l’assurance du promoteur des réparations forcément estimées en dizaines de millions d’euros.
En désaccord sur le montant de la prise en charge, le promoteur Quartus résidentiel a poursuivi son assureur devant le tribunal de Nice lors d’une procédure d’urgence et a obtenu gain de cause, mardi 18 novembre. Si le rapport d’expertise est encore attendu, les travaux pour en quelque sorte redresser cet immeuble géant devraient se chiffrer à plus de 50 millions d’euros selon nos informations, confirmant celles du quotidien régional Nice-Matin.
Ce projet de l’Avant-scène doit dynamiser cette partie de la ville, au croisement des lignes de tramway mais aussi du train et de l’aéroport international, aux portes de la technopole de la plaine de Var. Des commerces, des bureaux et plus de 400 logements doivent être livrés dans cet ensemble impressionnant de 36.000 m2. Mais le projet a désormais trois ans de retard et les acquéreurs sur plans sont contraints de patienter. Le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) s’était aussi agacé de l’interruption de ce chantier majeur, mettant à mal la restructuration du quartier.
«Étape décisive»
Quasiment tous les logements ont été vendus mais impossible pour l’instant d’emménager et même d’entrevoir une date d’emménagement pour les propriétaires. Le projet présenté sur plans reste en tout cas inchangé.
«C’est une étape décisive mais notre objectif prioritaire reste celui de lancer la mise en œuvre des travaux réparatoires. C’est ça qui serait une vraie victoire», fait savoir au Figaro le groupe Quartus, qui construit des grandes résidences partout en France. «Pour nos acquéreurs, il faut désormais un nouveau calendrier prévisionnel», indique encore le promoteur.
Entre ce litige, les opérations réparatoires – qui devraient consister à implanter des micropieux au niveau de l’aile du bâtiment qui s’est affaissée – et la suite du chantier, la livraison de ce projet d’envergure pourrait au final compter cinq ans de retard. Mais il semble en tout cas sauvé alors que l’hypothèse de le raser avait bien été un temps évoqué.