Île-de-France mobilités a dévoilé, ce mercredi, le programme des travaux et des interruptions de trafic jusqu’en août 2026. Fermetures en soirée, lignes coupées, stations non-desservies… ICI Paris Île-de-France fait le point sur les perturbations à venir.
C’est un calendrier très chargé qui a été présenté, ce mercredi, par Île-de-France mobilités. Le programme des travaux s’annonce à nouveau intense en 2026. Entre renouvellement des rails et des caténaires, rénovations de stations, adaptations au « métro du futur », ces chantiers vont causer plusieurs interruptions de ligne, en particulier l’été prochain.
Les essentiels à retenir :
- Le RER A coupé durant deux semaines, du 8 au 23 août, entre les gares Val-de-Fontenay et Noisy-le-Grand – Mont d’Est.
- Le RER B interrompu dans son tronçon central durant 3 semaines, du 25 juillet au 16 août.
- Les branches Ouest (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines) et Nord (Pontoise) du RER C coupées jusqu’à Gare d’Austerlitz durant 4 semaines, du 15 juillet au 22 août.
- Le RER D coupé dans Paris durant 3 semaines, du 25 juillet au 16 août.
- Le T1 interrompu sur deux tiers de la ligne durant 6 semaines, du 13 juillet au 28 août. Durant cette période, les trams ne roulent qu’entre les stations La Courneuve 8 mai 1945 et Bobigny – Pablo Picasso.
- La gare Nation ne sera pas desservie par le RER A durant deux mois, du 29 juin au 30 août 2026.
- La station République ne sera pas desservie sur la ligne 8 du métro durant 9 mois, du 22 juillet 2026 au mois d’avril 2027.
« On est au seuil de l’acceptabilité »
Pour cette année 2026, l’enveloppe travaux s’élève à 3,8 milliards d’euros pour IDFM, soit un budget similaire à l’année 2025 (+100 millions d’euros). Des investissements « nécessaires », selon Marc Pélissier, le président de la Fédération des associations d’usagers (FNAUT). Mais selon lui, le calendrier des travaux annoncé « est au seul de l’acceptabilité » des voyageurs.
« La règle, c’est toujours de faire des fermetures au moment où ça impacte le moins les passagers, les week-ends ou durant l’été », assure Grégoire de Lasteyrie, le vice-président de la région en charge des Transports.
De janvier à juin
Les travaux menés durant le premier semestre 2026 doivent notamment préparer l’arrivée de trains nouvelle génération. La ligne 12 doit par exemple être équipée d’un nouveau système d’exploitation pour accueillir les futurs métros MF19, déjà mis en service sur la ligne 10. Ces préparatifs sont également menés sur la ligne 8 et sur la ligne 13 qui démarre, en parallèle, son chantier d’automatisation.
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Le remplacement d’installations vieillissantes est également annoncé. Deux postes d’aiguillages et cinq kilomètres de voies ferrées doivent notamment être remplacées sur le RER D. Sur la ligne H du Transilien, le pont Gavignot à Soisy-sous-Montmorency (Val d’Oise) est remplacé, plus d’un siècle après son inauguration (en 1911).
Au-delà des fermetures en journée et les week-ends, plusieurs lignes vont également connaître des interruptions en soirée, avec un dernier train parfois avancé jusqu’à 21h. Ce sera le cas par exemple sur le RER D, le métro 12 ou encore les Transiliens N, P et U. Des travaux perlés qui peuvent s’avérer « lassants » pour les usagers, selon Marc Pélissier. « On souhaite qu’il y ait des périodes de respiration, en évitant de positionner des travaux tous les soirs durant plusieurs mois, quitte à fermer plus longuement sur des périodes plus courtes », appuie-t-il.
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Travaux d’été
L’automatisation des RER B et D dans Paris se prépare avec le changement de 34 aiguillages dans le tunnel entre la gare du Nord et la gare de Lyon, entraînant la coupure des deux lignes. La gare Nation du RER A va également connaître un grand lifting (non desservie durant 2 mois), tout comme la station République sur le métro 8 (non desservie durant 9 mois).
Le RER C n’échappe pas non plus à une longue coupure estivale, dont l’objectif affiché est cette fois de renforcer la protection du tunnel intramuros face au risque de crue. Une campagne de travaux qui manque, à ce stade, de résultats pour Marc Pélissier : « Ces travaux sont nécessaires, mais il faut que les usagers puissent voir un effet positif. Pour l’instant, ce n’est pas le cas avec un nombre encore trop nombreux de perturbations liées à l’infrastructure », estime-t-il.
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