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Rédaction Paris

Publié le

26 nov. 2025 à 17h24

Un policier a-t-il commis une bavure lors d’une interpellation à la gare Montparnasse, dans le 14ᵉ arrondissement de Paris ? Selon les informations du Canard Enchaîné il y a peu de doute. Plus qu’une bavure, selon l’hebdomadaire, des agents auraient menti sur le déroulé des faits. Le 14 novembre 2025, la police apprend qu’un homme dangereux a pris le train de Rennes à Paris pour s’en prendre à son ex-conjointe.

La victime du premier tir écope de 3 semaines d’ITT

Dès sa descente des wagons, et alors qu’il y a foule sur les quais, l’homme est interpellé par les forces de sécurité. Et deux coups de feu partent. Le premier atteint un passant qui se trouvait avec sa famille sur les quais de la gare Montparnasse. D’après le Canard Enchaîné, le malchanceux a écopé de trois semaines d’interruption temporaire totale de travail.

Problème : les policiers auraient surréagi. Car l’homme qui était la raison de leur présence, bien qu’armé d’un couteau, n’a pas menacé les policiers comme l’avaient pourtant expliqué les agents. Il a d’abord hurlé « ne m’approchez pas ! » avant de se porter, à lui-même, des coups de couteau dans son cou.

Deux jours plus tard, et toujours selon le Canard Enchaîné, les policiers changent de thèse et évoquent désormais un usage de l’arme à feu pour sauver la vie du suspect qui voulait manifestement en finir tout en reprochant à l’homme victime du premier tir « son imprudence ». À noter que ce dernier a porté plainte contre le tireur.

L’homme au couteau, après avoir transféré en urgence absolue à l’hôpital, a été placé en détention provisoire. Notons que le policier qui a tiré a aussi été transporté à l’hôpital en état de choc, précisait le parquet de Paris, cinq jours après les faits. Il a mentionné avoir vu « l’homme arriver face à lui » et lui avoir « intimé à quatre reprises de lâcher son arme ». Lorsqu’il l’a vu commencer à se mutiler, il lui a encore demandé « deux fois d’arrêter avant de tirer en direction de ses jambes ». Ses déclarations ont été « corroborées par l’exploitation de sa caméra-piéton ». L’IGPN a ouvert une enquête concernant l’usage de l’arme à feu.

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