Donald Trump répondant à des journalistes à la Maison Blanche, le 22 novembre 2025. ALEX WROBLEWSKI / AFP
Lorsque Donald Trump est devenu le 45e président des Etats-Unis, le 20 janvier 2017, il était, à 70 ans, le plus âgé à prêter serment. Joe Biden a battu ce record lorsqu’il a prêté serment, le 21 janvier 2021, à 78 ans et 61 jours. Quatre ans plus tard, Donald Trump lui a repris le titre lorsqu’il est devenu le 47e président : il avait 78 ans, 7 mois et 6 jours.
Pendant la campagne de 2024, la question de l’âge est devenue un enjeu majeur, pour Joe Biden. Affaibli par sa prestation calamiteuse lors du débat télévisé face à Donald Trump, lâché progressivement par le camp démocrate, il a fini par jeter l’éponge, le 21 juillet 2024. Mais Donald Trump est lui aussi finalement rattrapé par son âge.
Fumasse, le président républicain s’en est pris, mercredi 26 novembre, au New York Times et à Katie Rogers, correspondante du quotidien à la Maison Blanche, après la publication d’un article sur le président le jugeant confronté « aux réalités du vieillissement au pouvoir ».
« Ce TORCHON bon marché est vraiment un ENNEMI DU PEUPLE. Katie Rogers (…) est une journaliste de seconde zone qui est laide extérieurement comme intérieurement », a fulminé le président américain, aujourd’hui âgé de 79 ans, sur son réseau Truth Social. « Le New York Times a publié une attaque disant que je suis peut-être moins énergique alors que les faits montrent le contraire », s’est indigné Donald Trump.
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Assoupi lors d’une réunion à la Maison Blanche
Dans l’article en question, publié mardi, le New York Times relève que le nombre d’apparitions publiques de Donald Trump entre son investiture le 20 janvier et le 25 novembre est en baisse de 39 % par rapport à la même période de son premier mandat (2017-2021). Le quotidien ajoute que ses journées officielles commencent plus tard et qu’il a fait moins de déplacements aux Etats-Unis, mais plus à l’international.
Le président et ses alliés insistent sur sa vitalité pour le distinguer de Joe Biden, dont l’énergie a décliné à la fin de son mandat et qui, à l’inverse de lui, fuyait les journalistes. Le dirigeant républicain fait néanmoins face à des questions sur sa santé, après avoir été vu en public avec un hématome sur le dos de la main et des chevilles enflées. Il a aussi donné l’impression de s’assoupir brièvement pendant un récent événement dans le bureau Ovale.
Son dernier bilan de santé, début octobre, affirme que le président américain jouit d’une santé « exceptionnelle ». Donald Trump a toutefois suscité des interrogations en révélant avoir passé une IRM, une procédure d’imagerie inhabituelle pour une visite médicale de routine.
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Particulièrement agressif envers des femmes journalistes
Donald Trump multiplie depuis janvier les attaques verbales contre les journalistes représentant des médias qu’il juge hostiles. Avant de s’en prendre à l’apparence physique de Katie Rogers, Donald Trump s’est montré très agressif envers des femmes journalistes.
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Alors qu’il recevait dans le bureau Ovale le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, Mary Bruce, d’ABC News, lui a posé des questions sur de possibles conflits d’intérêts en Arabie saoudite sur le scandale Jeffrey Epstein, avant d’évoquer l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. « Vous êtes une personne horrible », a asséné Donald Trump, qualifiant sa chaîne de « fake news » et estimant que le média devrait être privé de licence.
Il s’en est aussi pris à Catherine Lucey, une reporter de l’agence Bloomberg qui le relançait sur l’affaire Epstein, à bord d’Air Force One, en la traitant de « truie » (« piggy »).
Le New York Times est une cible fréquente du milliardaire, qui exerce une forte pression sur les médias jugés hostiles, par des insultes et des poursuites judiciaires. Le journal a dénoncé ces « injures et insultes personnelles » dans une déclaration publiée sur X, en affirmant que ses journalistes ne tiendraient pas compte de ces « tactiques d’intimidation. »
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