Des membres de la garde nationale, près de la Maison Blanche, à Washington, le 26 novembre 2025. MARK SCHIEFELBEIN/AP
Deux militaires de la garde nationale américaine déployés à Washington sont dans un « état critique », après avoir été touchés par des tirs, a annoncé Kash Patel, le directeur de la police fédérale (FBI), mercredi 26 novembre, alors que la confusion a un temps régné sur leur sort.
Le gouverneur de Virginie-Occidentale, Patrick Morrisey, avait annoncé la mort des deux réservistes sur le réseau social X, avant de publier une seconde déclaration citant des « informations contradictoires » concernant leur état.
Les membres de la garde nationale de l’Etat de Virginie occidentale se trouvaient non loin de la Maison Blanche quand ils ont fait l’objet de « tirs ciblés », a précisé Muriel Bowser, maire démocrate de Washington, lors d’une conférence de presse au côté de Kash Patel et de la police locale. Vers 14 h 15 heure de Washington (22 h 15 à Paris), « un suspect est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux » en patrouille, a détaillé Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, parlant d’un « tireur solitaire. » Puis, d’autres gardes nationaux « sont parvenus » à le « maîtriser pour l’arrêter », a-t-il ajouté. Le suspect a été blessé par balle. « Nous n’avons connaissance d’aucun mobile », a poursuivi Jeffery Carroll.
Il s’agit de la pire attaque commise contre la garde nationale depuis son déploiement par Donald Trump ces derniers mois dans des villes démocrates. La Maison Blanche a accusé l’opposition démocrate d’avoir « diabolisé » les soldats en critiquant leur déploiement et en accusant Donald Trump d’outrepasser ses pouvoirs.
Au moment des faits, le président américain se trouvait sur un parcours de golf, à West Palm Beach, en Floride, où il compte passer la fête de Thanksgiving. « La Maison Blanche est informée et suit cette situation tragique, le président est tenu au courant », a déclaré à la presse Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche. Donald Trump a réagi sur son réseau Truth Social : « L’animal qui a tiré sur les deux gardes nationaux (…), il paiera un lourd tribut. »
Déploiement décidé par le président
Cinq cents militaires supplémentaires de la garde nationale seront déployés à Washington, a annoncé plus tard Pete Hegseth, le secrétaire à la défense. « Cela ne fait que renforcer notre détermination à faire de Washington un endroit sûr », a déclaré le chef du Pentagone, actuellement en déplacement en République dominicaine. Ce nouveau déploiement portera à plus de 2 500 le nombre de militaires de ce corps de réserve déployés dans la ville.
Donald Trump a décidé, le 11 août, de placer le maintien de l’ordre dans la capitale, Washington, sous le contrôle de son administration et d’y déployer des militaires – des mesures exceptionnelles pour cette ville qu’il prétend « envahie par des gangs violents » et qu’il veut « nettoyer ».
Intervention des secours après des tirs contre des membres de la garde nationale, dans le centre de Washington, le 26 novembre 2025. DREW ANGERER/AFP
Les réservistes de la garde nationale dépendent de chaque Etat américain et ne peuvent être déployés qu’en cas d’urgence nationale, comme en cas de catastrophe naturelle, à la demande de l’Etat fédéral et avec l’aval du gouverneur local. Ils ne sont pas censés intervenir contre la criminalité, les émeutes ou les manifestations.
Le Monde Mémorable
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Découvrir
Newsletter
« A la une »
Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »
S’inscrire
Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application
Newsletter abonnés
« International »
L’essentiel de l’actualité internationale de la semaine
S’inscrire
Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l’autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux Etats-Unis. A l’inverse des 50 Etats américains, la municipalité de Washington opère en effet dans le cadre d’une relation particulière avec l’Etat fédéral, qui limite son autonomie.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Washington, vitrine de la politique sécuritaire de Donald Trump
Lire plus tard