Le candidat du Parti national pour la présidentielle hondurienne, Nasry Asfura, lors d’un rassemblement politique, à Tegucigalpa, le 22 novembre 2025. Le candidat du Parti national pour la présidentielle hondurienne, Nasry Asfura, lors d’un rassemblement politique, à Tegucigalpa, le 22 novembre 2025. EMILIO FLORES/AFP

Donald Trump, qui n’hésite pas à s’inviter dans la vie politique des pays d’Amérique du Sud, a appelé à voter pour le candidat de droite Nasry Asfura lors de la présidentielle au Honduras dimanche. Le candidat du Parti national « est le seul vrai ami de la liberté », a assuré, mercredi 26 novembre, le président américain sur son réseau Truth Social.

Il a déclaré qu’il ne « pourrait pas travailler » avec sa rivale, l’avocate de gauche Rixi Moncada, et ajouté qu’il ne faisait « pas confiance » au troisième prétendant, le présentateur télé Salvador Nasralla.

« Merci beaucoup pour le soutien », a réagi sur ses réseaux sociaux M. Asfura plus tard dans la journée. « Nous sommes déterminés à défendre notre démocratie, notre liberté et les valeurs qui font la grandeur de notre pays », a affirmé le candidat.

Les électeurs du Honduras sont appelés à choisir entre la continuité d’un gouvernement de gauche et le retour de la droite lors d’élections à la fois législatives et présidentielle au résultat incertain.

« Tito [Nasry Asfura] et moi pouvons travailler ensemble pour lutter contre les « narcocommunistes et apporter au peuple du Honduras l’aide dont il a besoin », a encore écrit le républicain de 79 ans. Il a fait un lien entre le destin du Honduras et celui du Venezuela, où il n’exclut pas une intervention militaire tout en se disant prêt à parler avec le chef de l’Etat Nicolas Maduro. « Maduro et les narcoterroristes vont-ils s’emparer d’un autre pays ? », a-t-il demandé sur Truth Social, à propos de l’issue de cette présidentielle à un tour.

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Le Honduras, un pays confronté au crime organisé

Le Honduras est l’un des pays les plus violents d’Amérique latine, du fait principalement des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé. Le président américain juge que l’Amérique latine fait partie de la sphère d’influence des Etats-Unis et il a adopté une posture résolument interventionniste dans la région.

Donald Trump n’hésite pas à conditionner l’aide des Etats-Unis à la bonne volonté des gouvernements et à ses affinités avec leurs dirigeants. Il fait aussi parler la pression militaire : les Etats-Unis ont déployé le plus grand porte-avions du monde dans les Caraïbes, ainsi qu’une flottille de navires de guerre et d’avions de chasse, dans le cadre d’opérations antidrogue visant particulièrement le Venezuela, bête noire de Washington.

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Ancien maire de la capitale et ancien député

Nasry Asfura, 67 ans, fait ainsi partie des trois candidats donnés au coude-à-coude par les sondages pour remplacer à la présidence la dirigeante de gauche Xiomara Castro. Il mène sa seconde campagne présidentielle, après avoir échoué en 2021 face à Mme Castro.

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« C’est aujourd’hui ou jamais » qu’il faut écarter les communistes du pouvoir, se plaît à répéter cet entrepreneur dans les travaux publics, d’origine palestinienne. Maire de la capitale Tegucigalpa de 2014 à 2022 et ancien député, il promet « du travail » aux Honduriens.

Instable, le Honduras a connu de nombreuses élections contestées et plusieurs coups d’Etat, dont le plus récent, en 2009, a renversé le président Manuel Zelaya, époux de la présidente Castro.

Le Monde avec AFP

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