La lutte contre les violences conjugales passe évidemment par une meilleure prise en compte des victimes. Mais il apparaît de plus en plus nécessaire qu’au-delà de la sanction qui leur est infligée, les auteurs doivent eux aussi être accompagnés de façon pédagogique et psychologique pour susciter une véritable prise de conscience et éviter les récidives. C’est le but des stages de prévention et de responsabilisation des auteurs de “violences au sein du couple et sexistes”, mis en place en Isère depuis 2021.

C’est aussi celui des centres de suivi et de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) dont le premier en Isère a été créé et ouvert à Vienne en mars 2022 par l’association Rivhaj, en partenariat avec la justice, l’association France Victimes 38 – Apress et les pouvoirs publics.

Une « solution complémentaire », comme l’a souligné le procureur de la République de Grenoble, Étienne Manteaux, lors de la signature du troisième “Protocole départemental de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles de l’Isère” a réuni l’ensemble des partenaires institutionnels, associatifs, judiciaires, sanitaires et sociaux mardi. Étienne Manteaux espère « obtenir dès le début de l’année 2026 une antenne à Grenoble parce que celle de Vienne fonctionne bien mais ne permet pas de couvrir la totalité des besoins en Isère ».

Un souhait partagé par l’ensemble des signataires du protocole et notamment par Florence Devynck, la directrice de la Caisse d’allocations familiales de l’Isère qui leur a annoncé qu’ils « pourraient bénéficier du soutien de la CAF de l’Isère pour le financement de ce dispositif dans le Sud-Isère ».