Mercredi 26 novembre, un point d’étape était organisé devant le tribunal de commerce spécialisé de Bordeaux. Un calendrier se dessine : une date limite de dépôt des candidatures avant Noël, une audience à la mi-janvier 2026 et une décision deux ou trois semaines après. Le repreneur sera choisi en fonction de trois critères, laissés à la libre appréciation de la juridiction : le nombre de salariés repris, le prix d’achat et la pérennité du projet dans le temps.

Dominique Bernard, le président de Condat (avec l’écharpe), en discussions avec les élus et les syndicats avant de rentrer à l’audience.

Dominique Bernard, le président de Condat (avec l’écharpe), en discussions avec les élus et les syndicats avant de rentrer à l’audience.

Clément Bouynet / SO

Condat Papers

Les administrateurs judiciaires ont donc indiqué aux juges avoir reçu « cinq manifestations d’intérêt ». « Elles sont anonymes pour des raisons de confidentialité », a insisté Dominique Bernard à la sortie de l’audience. « Sud Ouest » a toutefois pu se procurer la liste des candidats.

Figure en premier lieu – et sans surprise –, l’association Condat Papers, soutenue par le groupe européen Finesta. Il s’agit de la Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) lancée par la CGT et soutenue par les élus locaux, en vue de maintenir l’outil tel quel. Condat Papers propose un prix d’achat des actifs pour l’euro symbolique, qui pourrait monter à 100 000 euros grâce à l’apport de Finesta.

Le million ou New Delhi ?

Autre structure française sur la ligne de départ, la Société de participation de la Braye. Ce candidat propose un million d’euros pour racheter les actifs et reconvertir le site en « Techno Park », jugeant l’activité papetière obsolète. Seulement 20 salariés seraient repris sur les 200 actuels, l’idée étant de recréer à terme de l’emploi grâce à l’implantation d’industries décarbonées.

Rappelons que le site de Condat héberge une chaudière Combustibles solides de récupération (CSR) flambant neuve.

Le groupe Riccobono, acteur historique de l’imprimerie, souhaite de son côté sécuriser son approvisionnement en papier en reprenant Condat, sans s’avancer sur le nombre de salariés repris. Prix d’achat des actifs ? L’euro symbolique. Le groupe italien Fedrigoni, spécialiste dans le papier haut de gamme, a fait part de son intérêt sans plus de précisions. Dernier partant (pour le moment ?), une structure qui n’a pas voulu faire connaître son identité, se bornant à se définir comme une entreprise majeure basée à New Delhi, une entité clé du conglomérat indien.