Notre ami Jean-Louis Marzocca nous a quittés ce mardi 25 novembre, emporté par la maladie au CHU Grenoble Alpes où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines.
Lui qui avait fêté ses 74 ans le 30 juillet dernier, était entré au Dauphiné Libéré comme correspondant local de presse le 10 octobre 2000. Pendant des années, au 40, avenue Alsace-Lorraine à Grenoble où il aimait passer régulièrement avant que notre agence ne déménage, il a égayé la rédaction de sa gentillesse, sa bienveillance et aussi de ses blagues parfois potaches, criant régulièrement d’un air entendu « Je vais faire mes bébés ! » lorsqu’il se rendait dans les différentes maternités de l’agglomération pour alimenter la page “Carnet rose” des naissances du jour, rubrique qu’il avait largement développée.
Jean-Louis, qui sillonnait quasi quotidiennement les rues de Grenoble malgré une santé fragile, ne faisait pas dix mètres, dans le quartier des Halles notamment, sans saluer un ami ou une connaissance avec cette jovialité qui ne le quittait jamais.
Avant de mettre ses qualités humaines, son talent de photographe et son épais carnet d’adresses au service de l’actualité locale pour le compte de notre quotidien, il avait connu un parcours professionnel particulièrement riche et varié. Entré en apprentissage de chaudronnerie en 1967 au sein de la société Viande et Sola, il avait changé d’orientation en 1970 en intégrant la société Grenoble Dessin, rue de la Liberté à Grenoble, comme tireur de plans. Sept ans plus tard, il s’était lancé dans une nouvelle entreprise en ouvrant une boutique de prêt-à-porter à l’enseigne Module dans la galerie marchande du centre commercial Record (aujourd’hui Auchan) à Fontaine.
En 1982, c’est vers la politique qu’il s’était ensuite tourné, avec ses amis René-Jacques Escudé et Paul Achard-Lombard, son beau-père, pour les élections municipales de 1983 à Fontaine. Il avait alors participé à la création du journal La Tribune dont il était devenu rédacteur en chef. Une activité qui le passionnait et qui lui a permis de se rendre au Festival de Cannes et à la cérémonie des Césars, comme il le racontait souvent, mais aussi de rencontrer de nombreuses personnalités telles qu’Isabelle Adjani, Michel Serraud, Johnny Hallyday, Nicolas Sarkozy ou Bernard Tapie… Après la disparition de La Tribune en 1990, il était devenu commercial technique pour la société Favard avant, donc, de revenir à la presse en rejoignant Le Dauphiné Libéré.
Fruit des amours de François et d’Elvira (cette mère adorée, surnommé Gilda, qui fut son socle et son repère jusqu’à sa mort en janvier 2024 à l’âge de 98 ans), Jean-Louis était né dans le quartier Saint-Laurent à Grenoble – avant ses frères Salvatore et Pierre – et a toujours revendiqué avec fierté ses origines italiennes dont les racines plongeaient dans la région de Corato.
Lui qui érigeait la famille au premier rang de ses priorités laisse ses deux fils, Adrien et Arnaud, et ses cinq petits-enfants inconsolables.
C’est à eux mais aussi à tous les proches de Jean-Louis, que Le Dauphiné Libéré adresse ses très sincères condoléances.