À quelques jours du Téléthon, qui se déroulera les 5 et 6 décembre 2025, l’association française des myopathies (AFM) organise des rencontres dans les collèges et lycées où des scientifiques viennent expliquer leur métier et décortiquer des termes comme « thérapie génique ». Reportage à Saint-Erblon, près de Rennes.

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« Ce que je vous propose, c’est de parler de maladies rares, de maladies génétiques. Et on va voir comment on peut traiter ce genre de pathologie ! ». À quelques jours du Téléthon, la scène se passe devant une classe de 3e du collège Saint-Paul de Saint-Erblon (Ille-et-Vilaine), Guillaume Corre détaille son travail de chercheur en bio-informatique. Il exerce depuis une quinzaine d’années au sein d’un laboratoire de réputation international, pionnier dans la thérapie génique.

« J’ai découvert un métier que je ne connaissais pas. Ça ouvre des possibilités pour m’orienter, confie Oscar, l’un des collégiens. Sa camarade Lou-Anne acquiesce : « On comprend mieux leur travail, les années d’études. Et ça fait un lien avec nos cours. »

Le principe de son métier, c’est de traiter la maladie à la source, au niveau du matériel génétique qui se trouve dans le noyau de la cellule. Ces dernières années, la science a fait de véritables prouesses : on peut aujourd’hui introduire du matériel génétique dans une cellule pour soigner une maladie. Son intervention, qui s’inscrit dans l’opération « 1000 chercheurs dans les écoles « de l’Association française des myopathies (AMF), est l’occasion d’un petit film explicatif.

« C’est un système d’origine bactérienne, un système de défense contre les virus, qu’on a détourné à notre avantage pour cibler dans l’ADN du patient une région très particulière, pour venir corriger une mutation qui cause la maladie génétique. On vient couper l’ADN pour remplacer par le « gène médicament » qui nous intéresse. »

Une intervention concrète pour ces collégiens et leur professeur appuyé par des témoignages comme celui de la maman d’un jeune garçon atteint d’une maladie génétique. « S’il peut aller à l’école, avoir des copains, avoir une vie, c’est parce qu’il a eu cette thérapie génique, » glisse cette dernière dans le film diffusé aux collégiens.

Pour susciter des vocations ?

« Je trouvais ça intéressant parce qu’on comprend mieux où on place notre argent lorsqu’on donne au Téléthon, » glisse Ann, en 3e également. « Ce que j’ai apprécié dans l’intervention, c’est que Guillaume [Corre] a rappelé tous les métiers qu’on pouvait avoir dans la recherche scientifique, du bac pro au bac +8 », considère Gentiane Lançon, la professeur de Sciences et vie et de la Terre de la classe.

Une journée réussie pour les collégiens qui va peut être faire naître des vocations pour soigner les trois millions de personnes atteintes de maladie rare en France – comme la myopathie de Duchêne – soit une personne sur vingt.

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Reportage sur l’intervention de Guillaume Corre, chercheur en bio informatique, dans un établissement de Saint-Erblon en Ille-et-Vilaine, pour parler de thérapie génique.

©G. Raoult, V. Bars et A. Tourquetil

(Avec Gilles Raoult)