Un rassemblement est organisé vendredi, à 16 h, devant l’école primaire de la commune en soutien à une famille géorgienne menacée d’expulsion. Les deux enfants du couple géorgien étant scolarisés dans l’établissement.
Lasha Garuchava est arrivé en France de Géorgie avec sa femme Diana Dolakidze et leur enfant en 2018, le second naîtra peu de temps après. J’ai fui la Géorgie pour sauver ma famille après avoir été victimes de mesures d’intimidation liées à la nouvelle situation politique dans mon pays. Nous avons choisi de venir en France.
Un refus
Ils sont arrivés dans la région rennaise et ont fini par s’installer à Saint-Sulpice en 2021, grâce à la générosité d’une famille, avant de s’installer dans un logement mis à disposition par la municipalité dans le cadre du dispositif de mise à l’abri de Rennes métropole.
Leur demande d’obtention d’un titre de séjour déposée en janvier vient d’être refusée et la menace d’un renvoi dans leur pays se profile.
« Deux conditions validées »
Deux associations locales se sont associées à leurs démarches afin que leur situation administrative soit revue. Nous sommes très surpris de la décision prise de renvoyer cette famille dans leur pays,réagit Jessie Magana, co-présidente des Arbres et des papiers. Ils rentrent dans le cadre de la circulaire Retailleau qui permet la régularisation d’étrangers en place depuis sept ans et dont les enfants sont scolarisés depuis trois ans. Ces deux conditions sont validées. Nous ne comprenons pas ce refus, d’autant plus que cette famille est incluse dans la vie du village et qu’elle a tissés de nombreux liens avec les gens de la commune.
« Nous connaissons bien les deux enfants »
Pour sa part, Mickaël Bardy, président de l’Association des parents d’élèves (APE), rappelle que dès que nous avons appris cette décision, on s’est mobilisé très vite car cela touche directement la communauté éducative. Nous connaissons bien les deux enfants. Ils participent activement à la vie scolaire et aux activités sportives, nos enfants ne comprendraient pas de les voir partir .
Leurs enfants parlent le français, Diana a une promesse d’emploi et Lasha, 47 ans, en raison de sa situation administrative, ajoute : Je ne peux pas travailler, c’est insupportable à 47 ans.
Vendredi, le couple proposera du pain géorgien sur le marché et, à 17 h 30, une soirée se tiendra au Guibra.