Vladimir Poutine aurait-il cherché à rassurer les Européens… ou à se moquer d’eux ? « La Russie n’a pas l’intention d’attaquer l’Europe« , a déclaré le chef d’Etat lors d’une conférence de presse à Bichkek (Kirghizstan), en étouffant un rire. « C’est vraiment ridicule pour nous », a-t-il ajouté, qualifiant ces idées européennes de « mensonges et d’absurdités ».
« Peut-être qu’ils essaient simplement de créer une sorte d’illusion pour leur population quand ils disent que la Russie se prépare à attaquer et qu’ils doivent renforcer leur industrie de défense », abonde le président russe.
Ces déclarations trouvent forcément un écho dans le contexte national actuel, alors qu’un responsable des armées a récemment déclaré qu’il fallait « accepter de perdre nos enfants » sur le front et qu’un service national « purement militaire » vient d’être créer par Emmanuel Macron.
La condition de Moscou pour « cesser les hostilités »
Au cours de cette conférence de presse, le chef du Kremlin a également affirmé que Moscou cessera les hostilités en Ukraine si les forces de Kiev acceptent de se retirer des territoires dont la Russie revendique l’annexion. « Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire », a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine n’a pas précisé s’il parlait uniquement des régions de Donetsk et de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, vues comme cible prioritaire par le Kremlin, ou également de celles de Kherson et Zaporijjia dans le sud. La Russie avait revendiqué en septembre 2022 l’annexion de ces quatre territoires qu’elle ne contrôle pas entièrement.
La cession par Kiev à Moscou des régions de Donetsk et de Lougansk figuraient dans le plan originel en 28 points des Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine, qui a été perçu par beaucoup à Kiev comme une capitulation. Le texte a depuis été remanié après des consultations avec l’Ukraine, où l’éventualité d’un abandon de territoires est un sujet explosif après quatre ans d’invasion russe du pays.
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