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Rédaction Actu

Publié le

26 avr. 2025 à 21h00

Sur une scène de Los Angeles, entourés de quelques centaines de curieux, deux étudiants en tenue de Formule 1 se lancent des regards de tueurs autour d’un microscope surmonté d’écrans géants, pour un défi loufoque : une course de spermatozoïdes.

Cette idée insolite a germé dans l’esprit d’Eric Zhu, un jeune entrepreneur tech de 17 ans qui a levé plus d’un million de dollars pour organiser l’événement afin de sensibiliser au déclin de la fertilité chez les hommes, le tout dans une ambiance qui s’approche du masculinisme.

Pourquoi cet évènement ?

Ce lycéen de 17 ans s’est inspiré d’ »un meme très populaire qui montre qu’au cours des 50 dernières années, le nombre de spermatozoïdes a diminué de moitié » parmi les hommes, raconte-t-il à l’AFP.

Selon lui, « il pourrait y avoir un avenir dystopique où personne ne pourrait plus avoir d’enfants ». D’où sa volonté d’organiser un événement où la « santé devient compétition » — et qui n’évoque pas les questions des effets de la pollution.

Comme sur un ring de boxe

Dopée à la testostérone, cette soirée retransmise en ligne s’est tenue vendredi, à mi-chemin entre le kitsch du catch et l’exubérance des arts martiaux mixtes (MMA). 

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Les deux têtes d’affiches, Asher Proeger et Tristan Milker, sont membres d’universités rivales. Ils s’invectivent copieusement à la pesée et se bousculent, tout en distillant leurs astuces d’entraînement pour améliorer la qualité du sperme – dormir huit heures par nuit, éviter l’alcool et le cannabis.

Un parcours de deux millimètres

Le moment fatidique enfin venu, un jeune homme en blouse blanche introduit la semence des deux compétiteurs – collectée un peu avant l’événement – dans un microcanal

Le parcours d’à peine deux millimètres est grossi 100 fois par un microscope, puis filmé par une caméra dont les images sont supposément traitées par un ordinateur qui conçoit une animation 3D, afin que le public puisse voir quel spermatozoïde franchit la ligne en premier.

« Spermule 1 »

Sous ce vernis scientifique, la soirée est surtout l’occasion de faire des blagues potaches. Les présentateurs parlent de « Spermule 1 », demandent aux jeunes femmes présentent si elles sont encore vierges et questionnent les concurrents sur la taille de leur pénis.

À la fin, Asher, le perdant, est aspergé d’un liquide blanc visqueux, comme s’il se faisait éjaculer dessus. Simple humour adolescent, ou mise en scène masculiniste subliminale ?

Avec AFP.

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