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Rédaction de Toulouse

Publié le

27 nov. 2025 à 20h10

Le Toulouse Game Show (TGS pour les intimes) revient les 29 et 30 novembre 2025 au MEETT. Au programme : un défilé d’artistes pop venus d’horizons variés, dont Cédric Biscay, scénariste de « Blitz », un manga plébiscité pour son intrigue accrocheuse et son cadre inattendu : le monde passionnant des échecs. Rencontre.

« Un jeune garçon qui devient très fort aux échecs »

Actu : Le tome 11 du manga à succès Blitz, dont vous êtes le scénariste, est sorti le 16 octobre dernier. Racontez-nous comment cette série est née…

Cédric Biscay : Fan de manga et du Japon, j’avais toujours rêvé d’en créer un moi-même, mais il me fallait trouver un thème original. Comme je savais que les mangas qui tournent autour du sport, comme « Olive et Tom » , ou « Slam Dunk » par exemple, marchent très bien, j’ai cherché dans cette voie-là. À l’école, à quoi joue-t-on lorsqu’il pleut ? Au ping-pong et aux échecs ! J’aime les deux et c’est ainsi que j’ai imaginé cette histoire, ancrée dans le monde des échecs.

De quoi parle « Blitz »?

C.B. : « Un jeune garçon, Tom, un peu turbulent, cherche à intéresser une fille, Harmony, qu’il aime bien… Problème : elle est au club d’échecs, et Tom ne sait pas du tout comment y jouer ! Tom va alors acquérir – à la faveur d’un événement inattendu que l’on ne va pas dévoiler ici… – un niveau très intéressant… mais instable. Il devient très très fort aux échecs, mais va devoir aussi se battre… contre lui-même. Je mêle le réel et le fantastique pour permettre à Tom d’atteindre ce niveau… »

« Garry Kasparov, c’est Terminator ! »

Dès le Tome 1, vous avez pu collaborer avec une mégastar des échecs…

C.B. : « Oui ! Pour les gens de ma génération, Garry Kasparov est un génie des échecs – c’est Terminator ! On a tous en tête son match contre « Deep Blue » le supercalculateur IBM. J’étais tombé sur une adresse générique : j’ai envoyé un mail comme on envoie une bouteille à la mer. À ma grande surprise, je reçois quelques jours plus tard un message :  ‘Voyons-nous à l’hôtel Crillon, à Paris’ ! » 

Qu’est-ce qui l’a séduit dans le projet ?

C.B. : « Kasparov n’est pas très manga, mais il a tout de suite aimé le projet et il y a vu la possibilité d’amener les jeunes – dont on sait qu’ils sont friands de manga – vers les échecs. Il voulait continuer à séduire un public très large. Et ça marche ! Les parents que je rencontre me le disent : ‘Grâce à Blitz, mon garçon s’est mis aux échecs !’. Les chiffres l’indiquent clairement : nous sommes le numéro trois des mangas créés par des non-Japonais et vendons en France 200 000 exemplaires à chaque tome ».

« Le manga, c’est l’anti Tik Tok ! »

Comment expliquez-vous l’engouement des jeunes pour le manga ?

C.B. : « D’abord par le dessin, le trait, qui est vif, et le découpage, très intense. On retrouve dans les mangas ce qui fait également le succès des séries comme The Walking Dead, par exemple : on est tenu en haleine, on a hâte de découvrir ce qui arrive ensuite. Soyons clairs : le manga est aujourd’hui le premier vecteur de lecture chez les jeunes. Le manga, c’est l’anti-Tik Tok ».

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Propos recueillis par Yves GABAY

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