Par

Aurélien Delavaud

Publié le

27 nov. 2025 à 17h21

« Symba est décédé d’une hémorragie massive pulmonaire et cardiaque suite à de nombreux coups par arme blanche. » La conclusion du rapport d’autopsie du vétérinaire, a lui tout seul, fait déjà froid dans le dos. Le détail des blessures mortelles subies par ce Staffordshire bull-terrier de trois ans et une photo du corps du chien, que nous avons pu consulter, plongent un petit peu plus dans l’horreur. « Quatorze plaies perforantes au thorax » et « douze non perforantes », trois plaies profondes à l’abdomen, deux entailles à la tête… En tout, Symba a subi environ 30 coups de couteau, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), dans la soirée du jeudi 20 novembre 2025. Quelques jours plus tard, ses propriétaires racontent cette soirée d’horreur et réclament justice.

Une soirée dans l’horreur

Tout débute vers 22 h 30, à l’heure de se coucher. Tifanny Pochon et son compagnon s’étonnent de ne pas voir Symba venir se coucher avec eux, comme il en a l’habitude.

C’est le jeune homme qui sort pour voir où le chien peut bien être parti. « Il allait souvent au même endroit, près des immeubles qui viennent d’être construits à côté, parce qu’on allait s’y promener avant », rembobine sa maîtresse.

Arrivé devant l’un des bâtiments, c’est la stupeur. Le jeune homme a à peine le temps de voir le corps de son chien, au sol, qu’un homme l’interpelle.

Il avait un pantalon plein de sang et il m’a dit que mon chien avait attaqué le sien. D’abord, il m’a dit que les chiens se sont battus, qu’il n’a pas réussi à les séparer et que son chien a tué le nôtre.

Le maître de Symba

Rapidement, il reconnaît en l’autre homme celui avec qui ils avaient déjà eu une altercation, un an plus tôt. « Nos chiens se sont battus une fois, et il s’était montré assez menaçant. Il voulait qu’on mette une barrière, que je paye ses frais de vétérinaire et il m’avait laissé comprendre qu’il pourrait faire du mal à Symba s’il le revoyait se promener tout seul », retrace Tifanny Pochon.

Une deuxième version pour la police

Arrivés sur place, des policiers prennent les dépositions. « Là, il a changé de version et il leur a dit qu’il avait planté le chien, que c’était la seule solution pour les séparer, qu’il avait aussi essayé d’attaquer sa femme », assure son compagnon.

Pour le couple, ce changement de version incrimine cet homme, qui habite dans le voisinage.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

Le lendemain, Tifanny Pochon a pu récupérer le corps de son chien et l’emmener chez le vétérinaire, pour que l’autopsie confirme les causes de la mort. « Les blessures ne sont pas profondes, ça ne peut pas être des blessures faites par l’autre chien », martèle la jeune femme.

« Je veux qu’il paye »

Depuis une semaine, le couple traverse des moments difficiles. « On n’arrive pas à dormir à la maison, ça fait trop bizarre d’être ici sans lui. On va chez de la famille », soupire Tifanny Pochon.

« Quand on rentre, il n’est plus là pour nous faire la fête », poursuit son compagnon. Sa propriétaire, qui l’a adopté quand il était chiot, assure que Symba n’avait jamais fait de mal à personne, à l’exception de cette bagarre, il y a un an, avec le chien de l’agresseur présumé.

Dans leurs têtes, plusieurs sentiments se mélangent. « J’ai la haine, j’ai de la tristesse et je m’en veux de ne pas avoir réussi à le garder avec moi », lâche Tifanny, avec des larmes plein les yeux et la voix qui se brise.

Mais la jeune femme est aussi très déterminée, comme animée d’une colère froide.

Je veux qu’il paye. Je veux venger mon chien.

Tifanny Pochon, maîtresse de Symba

Après avoir déposé une plainte pour « destruction volontaire et sans nécessité d’animal domestique », Tiffany Pochon compte tout faire pour obtenir justice pour Symba.
Dans les jours à venir, elle envisage d’ailleurs de saisir des associations spécialisées dans la défense des droits des animaux, comme la Fondation Brigitte Bardot, 30 Millions d’amis ou la SPA. « C’était un chien gentil, il mérite qu’on lui rende justice », conclut la jeune femme.

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.