Il y a un an, le Dôme la découvrait pendant la tournée de la Star Ac’. Hier soir, Helena plongeait dans une salle dont l’affluence tutoyant les 8 000 fans lui incombait pleinement. Si elle n’a pas gagné le télécrochet, battue en demi-finale par Pierre Garnier, la trajectoire de la chanteuse n’en est pas moins vertigineuse. Un premier album à succès, Hélé, et une tournée des Zénith qui la conduisait devant son public marseillais arrivé très en avance. Et dans la fosse, chaque centimètre carré était convoité.
Une façon de communier un peu plus fort avec la chanteuse belge, et surtout de rentrer dans son univers. Celui d’une femme âgée de 23 ans seulement, qui doit faire face au succès express et ses bouleversements. Alors Helena s’époumonait, dans sa vie, « Tout a changé » (Rien n’a changé). Sa personnalité rêveuse en quête « d’étoiles dans les yeux », chantées sur Aimée pour de vrai, est intacte. Tout comme son amour de la musique, raconté sur Mon piano et moi, l’instrument qui a changé sa vie.
Helena, sur la scène du Dôme de Marseille ce jeudi soir. / Photo Franck PENNANT
« Mais aujourd’hui, c’est mon piano et vous », lançait-elle à un public avec lequel elle prend un plaisir évident à s’amuser. Et ce dernier le lui rendait à souhait, comme elle pouvait le constater : « J’ai vu au loin ‘Hélé ma gâtée’, c’est la meilleure des pancartes. » Avant de flatter la ville qui la recevait, où elle s’est « un peu promenée et c’est vrai que c’est joli. Ça m’a fait du bien de voir la mer ». De quoi amener en douceur le moment d’émotion de la soirée, quand Helena allait chanteur au cœur de la fosse En boule, partagée avec Coline, une jeune fan.
Le droit de se sentir mal, les crises d’angoisse et le manque de sommeil calmés à la Mélatonine, ou encore les relations amoureuses… Des thèmes qui font le sel d’une pop sucrée, à laquelle s’identifiait le très jeune public et les nombreuses mamans. Tout comme le titre Summer Body, dont le « J’vais pas me gâcher la vie pour plaire à je sais pas qui » était repris en chœur.
Juvéniles dans le style, virant même à la guimauve sur Gentil garçon, les textes coécrits par la chanteuse âgée de 23 ans et Vincha fédéraient néanmoins l’ensemble des spectateurs. Ce qu’illustrait le hit Mauvais garçon, décrivant la tourmente d’une femme face à la masculinité toxique.
Helena avait promis de « réparer les cœurs », ceux de ses fans étaient sans doute plus légers après 1 h 45 de concert. Dont les petites touches de technologie, à l’image du dialogue par vocaux entre Helena et son frère, embellissaient l’ensemble.