Le sujet est pris très au sérieux. Des dégradations repérées dans la tranchée souterraine qui permet l’évacuation des eaux pluviales, entre le boulevard Jean-Jaurès et l’avenue Mistral, conduisent la collectivité à engager une inspection d’urgence de certaines habitations situées sur le parcours de ce vallat. Et ce, « par mesure de précaution », indique le maire de La Seyne, car des risques d’affaissements ne sont pas à exclure ici ou là.
Une telle situation, rappelle Jo Minniti, s’est produite récemment à Six-Fours, où « une portion de chaussée s’est effondrée dans le centre-ville. Les services de la Métropole se sont aperçus que cela s’était produit au-dessus d’un vallat, à l’origine de cet effondrement. En conséquence, les services de la ville de La Seyne et de la Métropole TPM ont décidé de faire un contrôle des sites pouvant être exposés à ce phénomène. Ils ont alors examiné le “Gros Vallat”, le réseau essentiel de La Seyne, qui passe entre Jaurès et Mistral. Il s’agit d’un ouvrage enterré de 730 m de long, qui mesure entre 1 m et 3 m de haut sur 2 m à 4 m de large. En fait, c’est un ancien cours d’eau sur lequel, à partir des années 1910-1920, on a construit des maisons ».
« Parer à toute éventualité »
Lors de cette inspection souterraine, les services ont relevé, à l’intérieur du pluvial, « des fissures, des endroits où le béton est dégradé, où les fers sont apparents et des poutrelles métalliques corrodées ». Et ce, sur une quinzaine de points situés tout au long du linéaire. Pour autant, précise Jo Minniti, « en surface, rien n’est apparent, rien n’a bougé, mais on se doit de parer à toute éventualité. Il a donc été décidé de réaliser une expertise complémentaire afin de prévoir des travaux de confortement d’urgence ».
Depuis hier, les habitants concernés sont destinataires d’un courrier les informant de la situation et leur indiquant que des agents de la collectivité (accompagnés d’un policier municipal) vont se rendre chez eux pour réaliser « une inspection visuelle, de l’intérieur comme de l’extérieur ». Objectif : repérer d’éventuelles fissures ou autres signes d’affaissement. Sont ciblées en particulier cinq parcelles privées sur lesquelles se trouvent des immeubles, des garages ou des jardins, et sous lesquels le vallat zigzague.
Deux rues fermées
Par mesure de précaution, la collectivité a également décidé de fermer, à compter de ce vendredi et jusqu’à nouvel ordre, deux rues à la circulation et au stationnement : les rues Boisselin et Massenet, qui sont transverses au boulevard Jaurès et à l’avenue Mistral. Motif : éviter les « risques de surcharge » sur ces endroits fragilisés. Dans la même logique, un arrêté municipal va être pris afin d’interdire le stationnement sur sept places privées situées dans le même secteur.
« Selon les constatations qui vont être effectuées, prévient Jo Minniti, il faudra peut-être mettre des habitants en sécurité car on ne veut prendre aucun risque. » Et sur la base des relevés en cours, des entreprises vont être mandatées pour réaliser des travaux de confortement d’urgence. Il s’agira d’injecter du béton projeté et d’ajouter des poutres métalliques là où les « désordres » souterrains ont été identifiés. « Cette sécurisation donnera le temps d’engager des travaux plus conséquents à moyen et long terme », est-il précisé.
Pour toute question, un mail dédié est créé : contact-gros-vallat@la-seyne.fr / Téléphone : 04.94.06.96.33.